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Anaïs Bescond lance le week-end bleu en s'offrant la deuxième place de l'épreuve de sprint du Grand-Bornand (Coupe du monde)

La Française Anaïs Bescond a parfaitement lancé, ce jeudi, le week-end au Grand-Bornand (Haute-Savoie) de l'équipe de France avec une deuxième place sur le sprint (7,5 km), derrière la Norvégienne Marte Olsbu Roeiselandt.

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Justine Braisaz-Bouchet a été la première à sentir le frisson. Hier, sur les coups de 14 h 15, le sprint féminin ouvrait un week-end annoncé parfait - du moins sur le plan de la météo - quand la Française, dossard 8, se présentait dans le portillon de départ. Dès les premiers coups de cannes, la biathlète put sentir ce souffle venu des 4 000 spectateurs des deux tribunes principales.

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Un rituel qui se répéta pour chaque Bleue et qui épousa le parcours entier d'Anaïs Bescond. La plus expérimentée de la bande (34 ans) savait qu'il fallait partir sur un couché parfait pour espérer quelque chose sur ce pas de tir sans vent et à l'excellente visibilité avec ce soleil simplement caché par un flanc de montagne et qui déposait une lumière quasi mystique sur le stade.

D'entrée, « Nanasse » - son surnom - ne laissait aucune miette pour sortir dans les clous, comme Anaïs Chevalier-Bouchet, alors que Justine Braisaz-Bouchet, la plus en forme sur les skis, avait déjà lâché une balle.

Le public, pourtant pas rodé comme les aficionados de Ruhpolding (Allemagne) ou d'Holmenkollen (Norvège), se taisait d'un seul coup quand Bescond revenait pour son deuxième face-à-face avec les cibles. Encore parfaite, la Française ressortait en tête. « J'ai eu le dossard 14 (comme hier) un jour aux JO (Sotchi en 2014), expliquera-t-elle après la course. On m'annonçait sur le podium et j'ai fini cinquième. Donc je ne voulais pas trop penser à ça. »

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Quinze filles dans la minute

En revanche, elle devait savoir que la Suédoise Elvira Oeberg, la nouvelle torpille du circuit, partie quelques dossards derrière elle, skiait très vite malgré des balles en l'air (2 fautes). Au bout d'un bel effort dans la dernière boucle, Bescond franchissait la ligne en tête, s'étendant ensuite de tout son long face à une tribune retournée pour la première fois du week-end. Oeberg qui, une nouvelle fois, ne faisait pas semblant, échouait à moins d'une seconde.

Mais l'espoir était de courte durée quand la leader de la Coupe du monde, Marte Olsbu Roeiselandt, ressortait de son deuxième tir avec 13''5 d'avance.

Dans le même rythme que la Française (seulement plus rapide sur le pas de tir), la Norvégienne finissait sans trembler (+ 15''4 d'avance), laissant la deuxième place à Bescond. « C'est un site sur lequel je n'avais jamais fait de podium donc c'est vraiment top, jubilait-elle. L'ambiance est indescriptible surtout après presque deux ans à subir du huis clos. J'ai très mal vécu ça l'année dernière. Là, de retrouver tout le monde, ça me met vraiment en joie. Il y a deux ans, ce n'était pas un bon souvenir. Aujourd'hui (hier), j'ai envie de remplir ma sacoche de bons souvenirs. C'est une journée à garder. »

Bescond aura évidemment un coup à jouer sur la poursuite (demain) où 15 filles - dont une Julia Simon retrouvée (13e) - s'élanceront sous la minute et le double sur les dix secondes suivantes (avec Braisaz-Bouchet et Chevalier-Bouchet). Avant ça, place à la récupération aujourd'hui car elle « en (a) besoin » puisque ce sont les hommes qui prennent place sur la scène. « On va regarder les garçons et se frotter les mains », sourit-elle. Un beau programme.

Le résumé du sprint au Grand-Bornand

publié le 16 décembre 2021 à 20h43 mis à jour le 16 décembre 2021 à 21h51
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