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Paris 2024 : à seulement 17 ans, l’Ardennaise Manon Herbulot est tout proche d’une qualification olympique

La Sedanaise a décroché avec panache un quota pour les Jeux olympiques, ce mardi, au Brésil. Si sa participation à la grande fête parisienne doit encore être validée par la Fédération, il s’agit déjà d’une incroyable performance pour la lycéenne de première, seulement âgée de 17 ans et 18 jours !
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Elle est d’abord restée incrédule, puis a esquissé un large sourire, avant de soulever son arme bien haut pour célébrer ce moment, comme suspendu, qu’elle n’oubliera certainement jamais.

Ce mardi 16 avril, le jour même où la flamme a été allumée sur le site antique d’Olympie (Grèce), la licenciée de la Société mixte de tir de Sedan Manon Herbulot a décroché un quota pour les JO de Paris en carabine à dix mètres, lors du TQO (Tournoi de qualification olympique) qui était organisé à Rio (Brésil).

Cela ne veut pas encore dire à 100 % que l’Ardennaise sera de la grande fête parisienne, car la liste des heureux élus ne sera officialisée par la Fédération que le 1er juin (lire ci-dessous), mais son nom figure désormais tout en haut de la pile.

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Un sacré exploit pour la vice-championne de France... cadette, âgée de seulement 17 ans. « On m’aurait dit ça il y a quelques mois, je n’y aurais jamais cru, reconnaît-t-elle. Je suis vraiment fière d’avoir réussi à prouver que j’en étais capable. »

La lycéenne de première – pensionnaire du Creps de Wattignies (Nord)- ne tire pourtant chez les « grandes » que depuis le mois de janvier. Après avoir terminé 77e de la manche de Coupe du monde du Caire (Egypte), 39e de celle organisée à Grenade (Espagne) et 67e des championnats d’Europe de Gyor (Hongrie), la Sedanaise a envoyé valser la concurrence sur le pas de tir brésilien. « Pour moi, c’était déjà une victoire d’être là, débriefe-t-elle. Après, la pression, il y en a forcément toujours lors d’un rendez-vous comme celui-là, mais j’ai la chance de savoir la gérer et je continue à apprendre au fur et à mesure des compétitions. »

Dès lundi, elle avait déjà frappé un grand coup, en parvenant parmi les 102 engagées originaires du monde entier à se hisser en finale (5e, 630,8 points), aux côtés d’Océane Muller, l’autre Française. « En rentrant à l’hôtel, on s’est toutes les deux dit en rigolant qu’on allait faire première et deuxième », se marre l’Ardennaise. Et c’est exactement ce qui s’est passé.

Au bout d’un match de toute beauté, Muller s’est finalement imposée, mais pour Herbulot (2e), l’essentiel était ailleurs : obtenir ce fameux quota olympique. « Ce qu’elle vient de réussir est énorme, constate, estomaqué, Samuel Herbulot, son père et président de la Société mixte de tir de Sedan. Manon, elle visait surtout les JO de Los Angeles en 2028 et la voilà, sauf improbable choix contraire, qualifiée pour Paris ! Cette finale à Rio, elle l’a vraiment gérée comme une grande, en parvenant à contenir son stress alors que tout se joue pourtant au dixième de millimètre. Je n’ai pas les mots : être capable de réaliséer ça à son âge, c’est fantastique .»

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Hier, la lycéenne a effectivement bluffé tout le monde, le fruit d’un entraînement intense et d’une motivation hors norme. « C’est une vraie passionnée, confirme son papa. Parfois, il faut même la freiner, parce que si elle pouvait dormir avec sa carabine, elle le ferait (rires) !»

Ce qui est sûr, en tout cas, c’est qu’elle ne devrait pas beaucoup la lâcher dans les cent jours qui viennent. Avant, si tout va bien, de pouvoir vivre de l’intérieur la grande fête olympique.

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