New York, Babel des langues et réponse à Trump

Dans le Queens, à New York. Dans cet arrondissement de la ville, plus de langues sont parlées par kilomètre carré que partout ailleurs dans le monde, selon le linguiste Ross Perlin.

Dans le Queens, à New York. Dans cet arrondissement de la ville, plus de langues sont parlées par kilomètre carré que partout ailleurs dans le monde, selon le linguiste Ross Perlin.  RICHARD B. LEVINE/NEWSCOM/SIPA

Décryptage  Aucune ville, dans l’histoire de l’humanité, n’a affiché une telle diversité linguistique. A l’heure où l’ex-président américain joue sur la peur de l’étranger en s’attaquant à ces langues que « personne ne parle » pour briguer un nouveau mandat à la Maison-Blanche, Big Apple est la réponse parfaite aux crispations de l’« English-only ».

On est très injuste avec Donald Trump. Il a parfois des pensées profondes, subtiles, sophistiquées. Prenez par exemple ce qu’il dit sur les langues étrangères et l’immigration : « Personne ne m’a expliqué comment permettre à des millions de personnes venant d’endroits inconnus, de pays inconnus, qui ne parlent pas de langues, d’entrer dans notre pays. Nous avons des langues qui entrent dans notre pays. Personne ne parle ces langues. Ce sont vraiment des langues étrangères. Personne ne les parle. »

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Vous souriez ? Vous avez tort. L’immigration va jouer un rôle majeur dans la campagne présidentielle américaine. Dans ses meetings, l’ex-locataire de la Maison-Blanche, qui brigue un nouveau mandat le 5 novembre, décrit une armée d’envahisseurs qui « empoisonnent le sang » des Etats-Unis, qui veulent transformer le pays en « dépotoir infesté de crimes et de maladies ». Mais la réalité de son discours et de sa pensée va bien au-delà : l’étranger,…

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