Ronchin : le centre équestre fermé partiellement par arrêté municipal
C’est un coup de semonce pour Arnaud Bettremieux, le directeur du centre équestre, et Kévin Skowron, le président de l’association Lille métropole équitation, qui gère l’équipement. Oui, reconnaissent-ils, il y a bien eu une commission de sécurité qui, en octobre dernier, a rendu un avis défavorable et constaté un danger imminent après avoir relevé des désordres dans le bâtiment principal. Sans amélioration significative depuis, le maire, Jean-Michel Lemoisne, a été contraint de prendre un arrêté de fermeture partielle.
Ce qui met en colère les deux responsables, c’est que depuis six mois et cet avis défavorable, la structure a accueilli de nombreux événements publics. Il y a eu, par exemple, le trail des Bruants de retour après vingt ans d’absence en novembre, le championnat canin d’agility en février. Et ce week-end, des initiations au poney avec des enfants, ainsi que les Foulées d’Isidore, en lien avec la commune voisine de Lezennes. « L’accès au site était autorisé, les gens ont utilisé les sanitaires et ça n’a dérangé personne malgré l’avis de danger imminent. Ce (lundi) matin, nous avons été mis devant le fait accompli. »
Qui gère quoi ?
La réponse à ces remarques se trouve dans le montage mis en place il y a une trentaine d’années, quand le centre équestre est arrivé à Ronchin après avoir « été expulsé » de Lille pour laisser place au site d’Euralille. La gestion de l’équipement repose sur trois partenaires : l’association, qui occupe le site mais n’est pas propriétaire du bâtiment principal, le SIVU du camp français (Ronchin, Lezennes, Lesquin et Lille), propriétaire et responsable de l’entretien du golf et des 3D, et enfin, le maire de Ronchin. Il n’appartenait donc pas, résument MM. Bettremieux et Skowron, à l’association de financer les travaux pour lever les 23 réserves de la commission de sécurité.
D’où leurs questions adressées à Jean-Michel Lemoisne, le maire venu à leur rencontre. « On aurait pu envisager les choses différemment avant cette fermeture brutale », lui ont-il fait savoir. « Le but est de poursuivre l’activité mais dans des conditions de sécurité maximales », a temporisé M. Lemoisne. Contacté, Patrick Geenens, président du SIVU, se veut lui aussi rassurant. « La commission de sécurité a durci son fonctionnement. Mais l’objectif n’est pas de fermer cet équipement, indique-t-il. Nous avons récemment rédigé un plan pluriannuel d’investissement pour rendre cet outil en parfait état de fonctionnement. Nous sommes cependant soumis aux procédures publiques. Des appels d’offres ont déjà été lancés, nous allons faire les choses qui nous incombent. »
