EN RETARD !Comment arrêter de procrastiner, (dès aujourd’hui et pas demain) ?

Comment faire pour arrêter de procrastiner (dès aujourd’hui et pas demain) ?

EN RETARD !À l’occasion de la journée mondiale de la procrastination le 25 mars, on a consulté la psychologue Camille Rochet. On a procrastiné et on vous a livré ce papier deux semaines plus tard
La procrastination se distingue de la fainéantise et peut cacher d'autres problèmes plus profonds.
La procrastination se distingue de la fainéantise et peut cacher d'autres problèmes plus profonds. - Magnet.me / Pixabay
Dora Christian

Dora Christian

L'essentiel

  • La procrastination, par opposition à la simple fainéantise, est un comportement de blocage et de stress, qui conduit à ne pas mener à terme les tâches mêmes à l’approche de l’échéance.
  • Pour arrêter de procrastiner, la psychologue Camille Rochet recommande tout d’abord d’identifier l’origine émotionnelle de son blocage, ce qui peut nécessiter le recours à des techniques comme l’EMDR.
  • Elle conseille également de continuer à agir, de mettre en pratique de nouvelles approches, en s’autorisant aussi de passer par l’échec.

La journée mondiale de la procrastination a eu lieu ce 25 mars, et comme vous le savez, il arrive à tout le monde de repousser une tâche à plus tard. La preuve en est avec cet article publié un peu à la bourre, on vous l’accorde… Mais mieux vaut tard que jamais, vous pouvez enfin lire les conseils de la psychologue Camille Rochet, afin de connaître les raisons qui vous poussent à procrastiner et vous en défaire sans plus attendre !

Avoir la « flemme » et procrastiner, c’est différent

On assimile très souvent fainéantise et procrastination, pourtant il existe bel et bien une nuance. La paresse ou la « flemme », nous conduisent à repousser quelque chose à plus tard, tout en sachant qu’on va le faire, même si c’est très tardivement. Exemple, ce devoir maison qu’on rendait souvent à la dernière minute à l’école. La procrastination est, quant à elle, plus problématique dans la mesure où même à l’approche de l’échéance, il n’y a toujours pas d’action. En d’autres termes, il ne s’agit plus d’attendre la date limite, mais de la dépasser.

A terme, « ce comportement peut vous mettre en danger », alerte la psychologue. Car à la différence de la paresse, la procrastination relève de l’ordre du blocage, du stress. Et contrairement à ce que l’on croit, elle peut se cacher sous plusieurs formes. Un individu qui enchaîne les relations rapidement et sans raison, peut aussi être en train de procrastiner. Dans la mesure où cette instabilité peut couvrir une peur de s’engager, un blocage ou une blessure plus profonde qu’on cherche, inconsciemment, à ne pas affronter.

Déterminer les causes de la procrastination pathologique

Pour arrêter de procrastiner, Camille Rochet énumère plusieurs étapes. La première est évidemment de déterminer la source de son blocage afin de mieux travailler sur ses émotions. Celle-ci invite à se poser plusieurs questions : D’où vient cette peur de l’engagement ? Pourquoi suis-je toujours en train de repousser mes révisions ?

« Certains font le lien d’eux-mêmes, d’autres non, car le blocage est ancré émotionnellement », explique la psychologue. Avec ce type de patients, la professionnelle a recours à l’intégration neuro-émotionnelle par les mouvements oculaires (plus connue sous l’acronyme anglais EMDR), une technique de psychothérapie qui vise à se libérer d’un traumatisme, d’un blocage ou d’une émotion enfouie. Pendant ce temps où l’on remet en ordre ses émotions, la psychologue invite également à « agir », soit mettre en pratique les nouvelles pistes de solutions, en acceptant aussi de passer par des phases d’échecs.

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