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À Craonne, les enfants ont déposé des fleurs en l’honneur des soldats de la Grande Guerre

Cette nouvelle journée de commémoration de l’offensive Nivelle du 16 avril 1917 a été résolument tournée vers l’avenir. Pour la première fois, quatre classes ont été associées aux cérémonies dans le vieux village de Craonne.

Parce qu’ils sont l’avenir, le conseil départemental de l’Aisne a choisi cette année de laisser une grande place aux jeunes lors de cette nouvelle commémoration de l’offensive Nivelle du 16 avril 1917. Quatre classes, des écoles de Beaurieux, Pontavert et Bourg-et-Comin accompagnées d’élèves du collège Condorcet de Ribemont ont eu la délicate mission de rappeler les heures sombres de la Grande Guerre.

« Le village de Craonne situé en flanc de coteau en face de nous à l’aspect, sur son rocher abrupt, d’un village corse abandonné depuis cinq cents ans ou plutôt d’un village napolitain exhumé des cendres du Vésuve. » Ces quelques mots, le soldat Jean Marfaing les a écrits à sa mère, le 5 octobre 1915. Près de 110 ans après, ils ont résonné dans le vieux village de Craonne entièrement détruit durant la Première Guerre mondiale. Réunis autour des vestiges d’un trou d’obus, les enfants se sont succédé au micro pour lire ces témoignages venus du passé. Avant le soldat Marfaing, c’est Jeanne de Renty, habitante de Craonne, qui raconte l’évacuation de son village, puis, les jeunes lecteurs font un bond dans le temps pour arriver à la veille de l’offensive Nivelle. Là, soldats français mais aussi allemands couchent pour la dernière fois des mots de réconfort à destination de leur famille.

« Cette cérémonie, la 16e, a toujours voulu depuis son origine célébrer la paix »
Nicolas Rébérot, Vice-président en charge de l’Action culturelle et du Patrimoine

À la fin de chaque prise de paroles, les classes sont allées chacune leur tour, déposer au fond du trou causé par un obus des fleurs. Coquelicots et bleuets de papier, symboles de ces soldats fauchés dans la fleur de l’âge mais également des myosotis, ces jolis Ne-m’oublie-pas.

Soulignant la volonté du département de l’Aisne d’associer la jeunesse à cette 16e commémoration, Nicolas Rébérot, vice-président du conseil département en charge de l’Action culturelle et du Patrimoine a précisé aux participants en faisant un clin d’œil à l’arbre sous lequel il se tenait : « Il ne s’agit pas d’un marronnier mais d’un moment fort qui nous réunit pour perpétuer la mémoire ». Une mémoire qu’il jugeait important de transmettre aux générations futures afin que nul n’oublie l’horreur des combats qui se sont tenus sur le Chemin des Dames. « Cette cérémonie, depuis son origine s’est toujours voulu être une commémoration de la paix. »

Les dizaines de petites fleurs bleues et rouges tapissant l’ancien trou d’obus en sont désormais le symbole visible, de la même façon que ces piquets de bois du jardin de la Paix symbolisent tous les soldats italiens, tombés en terre axonaise.

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