Votre compte n'a pas encore été validé. Afin de bénéficier de l'ensemble des services du Télégramme, pensez à valider votre adresse email depuis l'email que nous vous avons envoyé.
Votre compte n'a pas encore été validé. Afin de bénéficier de l'ensemble des services du Télégramme, pensez à valider votre adresse email depuis l'email que nous vous avons envoyé.
Jordan Jégat toujours plus haut après son podium sur le Tour du Jura
En allant chercher la 2e place sur le Tour du Jura juste derrière David Gaudu, samedi, Jordan Jégat a confirmé sa montée en puissance et son nouveau statut. Mais le Morbihannais ne compte pas s’arrêter là.
Tour du Jura
Il y avait un parfum de Bretagne sous le soleil du Jura, samedi. Dans la chaleur presque estivale de l’est, à quelques encablures de Besançon, les hommes de l’ouest ont cartonné. Ils étaient deux sur le podium au sommet du Mont Poupet. Trois même, avec le Normand Guillaume Martin (3e).
Dans ces rampes propices aux grimpeurs, avec quatre derniers kilomètres à 8 % de pente moyenne, le Morbihannais Jordan Jégat est venu chercher le meilleur résultat de sa carrière. Deuxième derrière un David Gaudu vainqueur pour la première fois depuis juin 2022, le coureur de TotalEnergies s’est intercalé entre le Finistérien, Guillaume Martin (Cofidis) et Felix Gall (Decathlon AG2R), cinq Tops 10 au général du Tour de France à eux trois.
« Ce matin, j’étais dans l’optique d’un podium ou d’un gros résultat, retrace le coureur de 24 ans originaire de Locminé, quelques minutes avant de s’envoler pour Nice où il réside depuis l’été dernier. J’étais concentré et placé du début à la fin. J’ai calculé mes coups de pédale pour arriver au top au pied de la dernière montée. » Frustré la veille sur la Classic Grand Besançon (10e ), la faute à des « sensations moyennes » et à une attaque mal placée dans le final, Jordan Jegat a cette fois-ci choisi d’attendre son heure pendant que les cadors s’attaquaient à l’avant. « Je ne me suis jamais affolé. Je suis monté comme je sais le faire, en lissant mon effort et en revenant progressivement. » Suffisant pour coiffer Martin sur la ligne. Mais pas pour revenir sur David Gaudu.
Devant lui sur la ligne, le leader de Groupama-FDJ est allé chercher le dixième succès de sa carrière. Deux ans après avoir piégé Wout Van Aert sur le Critérium du Dauphiné. « Lever les bras, c’est la chose dont on a le plus envie dans ce métier. Je suis aux anges », savourait-il. Dix jours après son abandon sur le Tour du Pays basque, touché à la main, le grimpeur Finistérien s’est libéré et a enfin forcé un destin auquel il croit dur comme fer. « Peut-être qu’il m’a joué des mauvais tours depuis un an pour enfin me sourire aujourd’hui (samedi). »
Jordan Jegat, lui, n’a pas vraiment le temps de douter ces derniers mois. Alors certes, il s’est interrogé après Paris-Nice, sa découverte du WorldTour, dépassé par la nervosité du peloton (il n’aime pas frotter) et la météo. « Ça m’avait remis sur les pieds sur terre », reconnaît-il. Mais il a vite rebondi au Pays basque, début avril. Une semaine à grimper au milieu des cadors et un honnête classement général pour clôturer la semaine (17e). « C’est même la course que j’ai préférée dans ma carrière », assure celui qui va découvrir Liège-Bastogne-Liège, dimanche prochain.
Deux ans après son arrivée chez les professionnels, en troisième division chez U Nantes Atlantique et pour sa première année chez TotalEnergies, le Breton continue en tout cas de monter les marches quatre à quatre. « Ce sont des petites marches, des paliers mentaux », tempère-t-il. Après le podium, il veut désormais lever les bras. Ce sera peut-être sur le Tour des Asturies, dans deux semaines. Peut-être plus tard. Si bien qu’il ne se met pas vraiment de limites. « Je pense de plus en plus au Tour de France, mais c’est encore très loin. »
Vous aimez la Bretagne ? Vous allez adorer l'application du Télégramme. Profitez d'une expérience de
lecture personnalisée et d'un accès rapide à l'actualité de votre commune.