Coupe de France Lord Derby : chacun son café, chacun son équipe

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  • Quelle que soit l’issue du match, Maxime Camus et Jean-Baptiste Cabrol espèrent surtout une grosse ambiance au stade Brutus de Perpignan.
    Quelle que soit l’issue du match, Maxime Camus et Jean-Baptiste Cabrol espèrent surtout une grosse ambiance au stade Brutus de Perpignan. Photo Nathalie Amen-Vals
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Lionel Ormières

l'essentiel Jean-Baptiste Cabrol, gérant de "Chez Félix", est à fond derrière Carcassonne XIII, tandis qu’au Carnot Maxime Camus roule pour le FCL de Lézignan. Une rivalité purement sportive qui n’ébranle en rien une amitié guidée par une passion commune pour la discipline : à une semaine du derby en finale de Coupe de France Lord Derby, elle pousse les deux hommes à lancer un appel en direction des supporters des deux villes.

Samedi 27 avril. La date est gravée depuis déjà longtemps dans les tablettes des treizistes du département. Ce jour-là, au stade Brutus de Perpignan, Carcassonne XIII affrontera le FCL de Lézignan en finale de la Coupe de France. Un derby à fort enjeu, attendu de pied ferme par les supporters des deux villes. Or il se trouve que sur la place Carnot, à Carcassonne, deux cafés voisins se retrouvent sportivement "frères ennemis" pour l’occasion. Responsable du Carnot, Maxime Camus soutient Lézignan tandis que Jean-Baptiste Cabrol, gérant de Chez Félix, pousse derrière Carcassonne. Un contexte qui n’ébranle pas pour autant une amitié sincère, nourrie par une passion commune pour le rugby à XIII.

Le choix du club de cœur de chacun des deux hommes ne doit rien au hasard, fruit au contraire d’une véritable filiation. Car pour Jean-Baptiste et Maxime, le XIII n’est pas seulement une affaire de sport… mais aussi de famille. "J’ai grandi à Lézignan, explique Maxime Camus. Mon grand-père a joué au FCL, et je suis allé voir des matchs de XIII dès mon enfance. J’ai même été ramasseur de balles au Moulin !" Jean-Baptiste Cabrol, pour sa part, a vu son grand-père et son père officier en tant que joueurs puis entraîneurs au sein de Carcassonne XIII, menant à de multiples reprises le club jusqu’à la victoire. Et son neveu Félix Aubry, 19 ans, porte à son tour les couleurs "jaune et noir", susceptible de se retrouver la semaine prochaine sur la feuille de match. Autant dire que d’un côté comme de l’autre, le rugby à XIII incarne une véritable institution, culture à part entière s’appuyant sur des racines profondes.

"Je n’ai jamais voulu autre chose que le XIII, s’exclame Maxime. Quand tu vis à Lézignan, le FCL, c’est une religion. Quelque chose de générationnel". Jean-Baptiste note pour sa part que "de nombreux joueurs sont formés dans les deux clubs et finissent souvent en équipe première. Ce n’est pas propre à ma famille ! Ça contribue aussi à rassembler les gens". Les deux hommes sont en effet formels, Carcassonne et Lézignan font partie des deux clubs treizistes français affichant des supporters parmi les plus dynamiques. Alors Jean-Baptiste et Maxime lancent un appel de concert : dans les deux villes, pas d’autre choix que la mobilisation en vue du derby.

"On parle d’une finale entre deux clubs du département, qui va se jouer à Perpignan, aujourd’hui capitale du XIII en France, à moins de 100 km de chez nous. Franchement, il n’y a pas d’excuse pour que les supporters des deux camps s’abstiennent de venir ! Ce soir-là, ce sera la fête dans l’une de nos deux villes, mais en attendant il faut aller au stade !" Maxime comme Jean-Baptiste brûlent ainsi de retrouver la ferveur treiziste qu’ils connurent plus jeune lorsqu’"à Lézignan, on préparait la caravane de voitures avant de se rendre au match", ou quand à Carcassonne, "quatre à cinq bus de supporters" débarquaient place Carnot pour refaire le match jusqu’au bout de la nuit. Dans les deux cas, une grande fête populaire ne demandant qu’à embraser de nouveau ces bastions du rugby à XIII.

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