« On voulait rester sur la rive droite. » Pour lancer leur premier restaurant à deux à Caen (Calvados), Caroline Siegel et Alexandre Jourdan ont fait un « choix délibéré ». Le couple a ouvert l’adresse Court-Bouillon le samedi 6 avril 2024, jour de marché sur le boulevard Leroy. « On n’avait pas envie d’être en cœur de ville. Ici [entre Vaucelles et la Guérinière], il y a une grosse demande pour une vie de quartier. Le boulevard, c’est un grand axe, il y a du monde qui passe ».
Seul problème, « il y a très peu de fonds de commerce » sur le plateau, une fois quittée la rue d’Auge. Caroline et Alexandre ont cherché durant « un an » avant de reprendre le local de L’Abyssin à Hinda et Yvon Romain. À la place de la cuisine familiale et d’inspiration éthiopienne de leurs prédécesseurs, ils servent « une cuisine bistrot avec des produits simples ».
Un menu « changé tous les jours »
Pas de carte chez Court-Bouillon, mais « l’ardoise est changée tous les jours ». Avec un choix entre deux entrées, trois plats, dont un végétarien, et deux desserts maison. Ce lundi 15 avril, y étaient proposés une brioche bao de porc effiloché, un suprême de poulet avec crème de chou-fleur et champignons rôtis ou une pastilla blette, fêta et miel. Le tout pour 17,90 € la formule entrée/plat ou plat/dessert, et 21,90 € le trio entrée/plat/dessert.
Caroline Siegel et Alexandre Jourdan s’approvisionnent « dans la mesure du possible » chez des producteurs locaux. Les légumes proviennent du marché le samedi matin ou des Jardins d’Arlette à Mondeville, par exemple. Ils ont conservé les fournisseurs qui livraient le Spot, le resto sous la Grande Halle du Wip, à Colombelles, fermé, comme l’ensemble du site, en juillet 2023. En plus des bières de la brasserie de la Lie, Caroline y adjoint « près de 90 références » en vins nature et bio.
Des anciens du Spot, au Wip de Colombelles
Alexandre aux fourneaux et Caroline en salle travaillent « ensemble depuis 9 ans ». Avant le Spot, ils étaient passés par la cantine Pas de fraise à Noël, l’un des restos préférés du chef étoilé Michel Bruneau, à la Grâce-de-Dieu.
Ils ont conçu Court-Bouillon « pour être tous les deux autonomes à [leur] poste » et « fidéliser une clientèle du midi ». Pour cela, ils vont faire des plateaux-repas, « sous forme de bocaux », pour les entreprises du coin et de la vente à emporter pour les télétravailleurs, nombreux sur la rive droite et en manque de bonnes adresses.
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