Sur le port de Sanary, l’activité reprend dans le bruit et la poussière

Tous les bars et restaurants du port de Sanary ont rouvert, mais certains doivent composer, parfois difficilement, avec la proximité variable des travaux. Et la fréquentation s’en ressent.

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J. P. Publié le 18/04/2024 à 08:10, mis à jour le 18/04/2024 à 08:10
"Le plus difficile à supporter, c’est le bruit de la disqueuse qui découpe les pavés et fait fuir les clients", soupire un restaurateur, tandis que beaucoup de passants se bouchent les oreilles en pressant le pas entre son établissement et les ouvriers à l’œuvre. Photos J. P.

"Mais maman, c’est plus comme avant...", dit presque en sanglotant ce petit garçon en arrivant de la rue Gabriel-Péri épargnée par les travaux et découvrant, avec sa famille visiblement en vacances, le port de Sanary en chantier. Pour parfaire sa déception, il est accueilli par le bruit infernal d’une disqueuse sur de la pierre à quelques petits mètres de là, l’obligeant à se boucher les oreilles, comme de nombreux autres passants. "Je sais mon chéri, mais ce sera très beau après, tu verras", n’a-t-il pas entendu...

Moins d’appréhension sur le résultat?

Avec la pose en cours du nouveau pavage clair et rutilant, on commence à entrevoir le résultat final. Et le retour de quelques palmiers semble aussi participer à éloigner l’appréhension qui grondait chez certains Sanaryens, quand tout ça n’était qu’un projet.

Du côté des touristes en tout cas, comme des restaurateurs d’ailleurs, on ne se plaint pas de l’esthétique qui se dessine. "Bien sûr que ça cause du désagrément, les travaux, concède Danielle, une Lyonnaise, mais ça a l’air très chouette ce qu’ils font. Et puis tant qu’il y aura le ciel bleu, les pointus et les terrasses, Sanary restera toujours Sanary..."

À gauche : Plus on s’éloigne des nuisances du chantier, plus les terrasses se remplissent. À droite : Si la requalification du port qui se dessine jour après jour semble globalement appréciée, un point de crispation demeure pour certains Sanaryens, qui appréhendent le retour de la fontaine sur ce " drôle de socle ".

Des terrasses presque vides...

Depuis quelques semaines, les bars-restaurants ont tous rouvert progressivement. Le Café de Lyon en dernier, il y a une semaine. Mais tout le monde n’est pas encore logé à la même enseigne en matière de fréquentation, directement liée à la proximité, surtout sonore, des travaux.

Sur la seule table occupée du Ô 17, à côté de la pâtisserie de La Fontaine, cette habitante venue avec une partie de sa famille d’Hyères, pour le grand marché du mercredi, plisse les yeux en buvant son café. Pas bon? "Non, mais ce bruit, c’est insupportable. Et avec le vent, regardez la poussière!" Un nuage jaunâtre passe... C’est décidé, cette famille ne remettra les pieds sur le port que lorsque tout sera terminé.

Replié à l’intérieur pour reposer un peu son ouïe mise à rude épreuve, le patron prend son mal en patience: "C’est comme ça tous les jours depuis qu’on a rouvert il y a un mois, confie-t-il. Et en ce moment, avec le vent en plus, c’est une catastrophe. Heureusement qu’ils font une pause entre midi et deux et qu’ils s’arrêtent le dimanche, ça nous permet de travailler à notre tour. Mais vivement que ça se termine..."

... et d’autres presque pleines

En s’éloignant un peu, à mesure que les décibels s’amenuisent, les terrasses se remplissent. En ce milieu de matinée, celles des établissements situés après l’église n’affichent pas complet, mais ont bien meilleure mine. "Quand il n’y a pas le vent, franchement, ça se passe bien, sourit le gérant du Mac Sym’s. Il y a du monde. Et normalement, devant chez nous la disqueuse a fait le plus gros! Le midi aussi, on bosse bien... Mais c’est un peu plus dur le soir."

Certains, comme ici, ne faisaient nocturne que le week-end depuis la réouverture, mais tout comme ses voisins (le Nautique, la Marine, le Café de Lyon), le Mac Sym’s prévoit de rouvrir tous les soirs à partir de ce vendredi.

Les lampadaires provisoires installés sur le quai De-Gaulle, la hausse des températures et les vacances scolaires devraient attirer du monde, heureux de profiter du calme de fin de journée... En attendant, avec une impatience unanime, la livraison du nouveau port, qui devra être prêt impérativement en juin, pour la saison estivale.

Mais il reste encore pas mal de boulot.

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Var-Matin

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