Ambiance diadème, paillettes et talons aiguilles. Elle représentera l’Île-de-France au concours Miss Curvy dont la finale se déroulera le samedi 13 avril, à Mézos, dans les Landes (Aquitaine). A 31 ans, Kimberley Nelson se prépare à vivre un grand événement. Un moment décisif, même, dans le parcours de cette habitante de Villiers-sur-Morin, agent commercial pour la SNCF à ses heures perdues.
« Depuis le début de cette aventure, j’ai eu une vague d’amour que je ne pouvais pas soupçonner, ne serait-ce que de la part de mes proches qui m’ont dit « enfin on te retrouve », raconte celle qui, après une relation amoureuse toxique, a fini par basculer dans un engrenage.
Je me suis dit « pourquoi pas moi ? »
« Pendant des années, j’ai été rabaissée et puis à la suite de problèmes de santé et de mon accouchement, j’ai pris du poids, poursuit la candidate au titre de Miss Curvy. J’avais complétement perdu confiance en moi. »
Une question d’attitude
Et puis, un jour, la Briarde, tombe sur une annonce sur les réseaux sociaux. On recherche des femmes avec des courbes pour monter sur le podium. « Je me suis dit « pourquoi pas moi. Je n’ai pas postulé dans l’idée de gagner mais de retrouver confiance. »
Et ça marche. Dès le premier casting, en janvier 2023, Kimberley Nelson apprend à redresser ses épaules, à marcher la tête haute. Un comportement qu’elle avait insidieusement abandonné au fil des années. Entourée de la bienveillance du comité Île-de-France, elle redécouvre son potentiel, participe à son premier shooting photo. « On est tout de suite mise dans le bain d’un concours de miss ». Elle se sent de plus en plus à l’aise avec son corps. « Si on regarde mon premier défilé, vraiment, je ne savais pas marcher en talon. Et puis, je ne me tenais pas droite, s’amuse-t-elle aujourd’hui. Je me suis beaucoup entraînée. » Peu à peu, la trentenaire retrouve le sourire.
« Mes parents m’ont avouée, il y a seulement quelques jours, qu’ils avaient l’impression de retrouver la fille que j’étais avant ma relation, avant de devenir maman et ça leur fait du bien de voir que je me sens beaucoup mieux, commente la Seine-et-Marnaise. Quand on se redresse te qu’on regarde droit devant soi, ça change beaucoup de choses. C’est désormais ce que je fais au quotidien. Il y a quelques mois, si on m’avait dit que j’allais porter une couronne et représenter l’Île-de-France dans un concours national, je n’y aurais jamais cru. »
Son atout ? Sa jovialité
Le leitmotiv du comité Miss Curvy ? « On peut faire et porter tout ce qu’on veut ». Et qu’importe si Kimberley s’habille en taille 48/50. Après tout, la beauté ne peut se résumer à des mensurations. « À mon sens la beauté est subjective et propre à chacun. Une femme belle sera celle qui saura avec assurance affirmer ses idées et surmonter les difficultés. C’est cela une belle femme à mon avis, elle sait penser et est ouverte au monde qui l’entoure ».
Alors, qui sera couronnée Miss Curvy France 2024 parmi les 19 candidates régionales ?
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Du haut de son un 1m72, Kimberley Nelson se sent confiante. « Je suis plutôt sereine dans le sens où j’ai déjà tellement gagné, explique-t-elle. Je me suis rencontrée ou plutôt j’ai rencontré la femme que je voulais être, j’ai rencontré des femmes en or (mes dauphines et d’autres candidates qui sont toujours à mes côtés aujourd’hui). Je vais donner le meilleur de moi-même et démontrer que rien n’est relatif au physique d’une personne. D’autant que la moitié des femmes en France font plus qu’une taille 40. »
Son atout pour l’emporter ? Sa personnalité. « Je suis quelqu’un de très ouverte et de joviale. Je ne fais jamais la tête, au contraire, je souris pour un rien. »
Miss Curvy : les femmes rondes montrent l’exemple
Un sourire qui a poussé d’autres femmes rondes à postuler au concours 2025. Car candidater au concours de Miss Curvy, c’est aussi servir de modèle aux autres femmes qui ne se sentent pas bien dans leur peau. « Je m’en suis rendue compte quand j’ai rencontré le casting 2024. Certaines candidates m’ont dit s’être inscrite parce qu’elles me suivaient sur les réseaux sociaux et qu’elles avaient vu passer mon profil. A ce moment là, je me suis dit que je n’avais pas le droit de me rater. »
Mais celui que Kimberley Nelson rend certainement le plus fier, c’est son fils de six ans. « Mon fils est encore jeune, sa vision des chose s’arrête au fait qu’à ses yeux je suis la plus jolie des mamans mais pas plus jolie que sa Mamoun ! Mais il était fier de dire à la rentrée de septembre que j’avais gagné une couronne », conclut-elle.
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