Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Nigeria : dix ans après l’enlèvement de Chibok, le comité de soutien dit sa frustration et sa colère

Le 14 avril 2014, 276 jeunes filles étaient enlevées par le groupe djihadiste dans l’Etat de Borno. Près d’une centaine d’entre elles sont toujours portées disparues.

Le Monde avec AFP

Publié le 15 avril 2024 à 09h40, modifié le 15 avril 2024 à 10h54

Temps de Lecture 1 min.

Des membres du collectif Bring Back Our Girls réunis à Abuja, la capitale fédérale du Nigeria, le 14 avril 2019.

Le comité de soutien créé pour la libération de plus de 270 lycéennes enlevées il y a dix ans à Chibok, au Nigeria, a appelé dimanche 14 avril les autorités à ne pas oublier la centaine d’entre elles toujours portées disparues.

Le 14 avril 2014, 276 jeunes filles étaient enlevées par le groupe djihadiste Boko Haram à Chibok, dans l’Etat de Borno (Nord-Est). Ce rapt de masse avait fait la une des journaux du monde entier et déclenché une campagne internationale baptisée « Bring Back Our Girls » (« ramenez-nous nos filles »). Près d’une centaine d’entre elles sont toujours portées disparues.

Lors d’une conférence de presse organisée par le comité à Abuja, la capitale nigériane, pour marquer le dixième anniversaire de cet enlèvement, des slogans tels que « Ramenez nos filles maintenant et vivantes » ou « Nous nous battons pour l’âme du Nigeria » ont été scandés par la dizaine de personnes rassemblées.

« Nous exigeons que le président Bola Ahmed Tinubu et son administration prennent leur responsabilité devant le peuple pour répondre à notre demande qui est de ramener nos filles », a déclaré Florence Ozor, la directrice stratégique du comité de soutien Bring Back Our Girls. Elle a aussi appelé le président nigérian et le gouvernement fédéral à remettre aux familles des lycéennes « un rapport détaillé des missions de sauvetage pour leurs filles disparues ».

Les enlèvements se multiplient

Les djihadistes de Boko Haram et le groupe rival Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap, de son acronyme en anglais) sévissent toujours dans le nord du Nigeria. Les violences ont fait plus de 40 000 morts et plus de 2 millions de déplacés depuis 2009.

« Nous sommes déçus de l’échec des gouvernements successifs de l’Etat de Borno depuis 2014, de leur incapacité, leur refus ou leur échec à sauver toutes nos filles depuis maintenant une décennie », a énoncé Dauda Iliya, chef local de la communauté Kibaku à Chibok. « Il y a un manque évident d’intérêt de la part de ces gouvernements à mettre un terme aux problèmes d’insécurité, notamment dans le Nord-Est et surtout dans la région de Chibok », a-t-il ajouté.

« Depuis dix ans, les filles sont privées de leurs décisions, de leur liberté et de leur dignité », a rappelé Hauwa Abubakar, membre de Bring Back Our Girls.

Les enlèvements se sont multipliés ces dernières années au Nigeria avec la montée en puissance de groupes criminels armés appelés « bandits » qui opèrent sur les autoroutes, au domicile des victimes et jusque dans des écoles. Plus de 1 680 élèves ont été kidnappés dans des écoles nigérianes entre 2014 et 2022, selon l’ONG Save the Children.

Bola Ahmed Tinubu est arrivé au pouvoir en mai 2023 en promettant de s’attaquer à l’insécurité dans le pays. Mais les critiques estiment que la vague d’enlèvements est hors de contrôle au Nigeria.

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Contribuer

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.