Aurélia Antoni

Le Design Museum de Londres présente une exposition inédite sur l’histoire du skateboard depuis les années 1950, accompagnée d’un nouveau livre aux éditions Phaidon écrit par le commissaire et designer Jonathan Olivares. Retour sur l’incroyable épopée d’un simple jouet de rue devenu culte.

Il est l’auteur de l’Océanopolis de Brest, du centre national de la mer Nausicaá à Boulogne-sur-Mer et travaille actuellement sur la Marina olympique à Marseille pour les JO 2024. Jacques Rougerie dirige son agence d’architecture Rougerie+Tangram et, depuis les années 1970, n’a qu’une seule idée en tête : habiter sous la mer. Ses projets grandioses, utopistes, parfois devenus réalité, sont actuellement exposés à la Villa Noailles de Hyères.

Le musée d’art moderne de Céret, près de Perpignan, retrace les 52 années de tissage de l’artiste Teresa Lanceta, lauréate en 2023 du Prix national des arts plastiques, l’une des plus hautes distinctions de l’art contemporain espagnol. Grandiose, inhabituelle, fantaisiste, sa pratique se lit à travers soixante-dix œuvres, à admirer comme des tableaux.

Né d’une peinture de Salvador Dalí, le sofa « Bocca » est devenu une star du design photographiée pour Vogue, Harper’s Bazaar ou Vanity Fair. Mais quelle est la véritable histoire de cette pièce iconique visible dans l’exposition « Objets de désir », actuellement au MUDAC de Lausanne, où est fait le lien entre surréalisme et arts décoratifs ? Et à qui appartiennent ces lèvres pulpeuses ?

Fondatrice de la galerie Artwins qui a pignon sur Instagram, elle a remporté le prix Marcus du jeune marchand remis par Stéphane Bern en juillet dernier. Spécialisée dans l’Art nouveau et le symbolisme, Caroline Thieffry a su s’imposer dans un milieu souvent jugé vieillot et redoutable. Portrait d’un métier qui récompense l’audace et l’entêtement.

Voilà de quoi nous donner de l’énergie ! Au Grand Café – centre d’art contemporain de Saint-Nazaire, les œuvres jouent avec l’eau, l’électricité, nous parlent de l’énergie solaire, du gaz et de nos déchets… En nous interrogeant : comment sont distribuées nos énergies ? Pourquoi tout le monde n’y a pas accès ? Contestataires ou utopiques, en voici cinq, du dessin à la performance, ingénieuses et énergisantes.

« Météo des forêts », titre de la nouvelle exposition de la MABA, à Nogent-sur-Marne, est aussi le nom d’un service mis en place en 2023 par Météo France pour informer les Français sur les possibles incendies en métropole. Face à cette initiative, le centre d’art nous montre que les artistes, eux, savent écouter les arbres, leur écosystème. Et nous livre leur dialogue via des dessins, photographies, vidéos, sculptures, installations…

Le « Componibili », petit baril de rangement en plastique né en 1967 sous le crayon d’Anna Castelli Ferrieri, est devenu, avec ses millions d’exemplaires écoulés, le best-seller incontournable de la marque Kartell. Récit d’une ascension fulgurante, qui se décline aujourd’hui en version durable.

28 talents diplômés en 2023 et félicités par le jury composé de pointures tel que l’artiste Stéphane Thidet ou la commissaire Elena Sorokina, exposent actuellement leurs projets de fin d’année à l’École des beaux-arts de Paris. S’y dévoile leur pratique fantasque et poétique, singulière et expérimentale. En voici 5 à ne pas manquer.

Dans le couple Garouste, il y a Gérard, l’un des peintres les plus connus et appréciés d’aujourd’hui, et Elizabeth, célèbre artiste designer à l’œuvre singulière. Elle expose actuellement son mobilier fantasque, ses dessins à l’encre, ses masques hybrides, toute sa poésie donc, à la galerie Ketabi Bourdet. Portrait d’une septuagénaire en perpétuelle réinvention.

À trente-sept ans, Vincent van Gogh meurt sur son lit de l’auberge Ravoux le 29 juillet 1890. Comment a-t-il vécu ses dernières heures ? A-t-on tenté de le sauver ? En prenant en compte les témoignages et les écrits officiels, voici le récit (romancé) de sa disparition alors que le musée d’Orsay consacre, jusqu’au 4 février, une grande exposition à ses ultimes toiles peintes à Auvers-sur-Oise.

À l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques 2024, une nouvelle torche a été dévoilée ; elle sera brandie par plus de 10 000 relayeurs et relayeuses. Le designer : Mathieu Lehanneur, tout juste nommé « Designer de l’année 2024 » par le salon Maison&Objet. Un objet déjà adulé pour son originalité.

On le sait, nombre d’artistes, surtout dans les années 1960, ont consommé des substances hallucinogènes pour trouver l’inspiration. Actuellement, une exposition au musée du quai Branly nous rappelle que cette pratique est bien plus lointaine, en révélant l’art méconnu d’un peuple autochtone d’Amazonie, les Shipibos-Konibos, adepte d’un breuvage désormais très prisé par les Occidentaux : fascinant.

La bouilloire 9093 de Michael Graves est un monument vintage des arts de la table. Créée en 1985 pour l’éditeur italien Alessi, elle s’est vendue près de deux millions d’exemplaires en trente ans. Son secret : un oisillon sifflant qui chante quand l’eau se met à frémir ! Retour sur l’histoire de cet objet chaud bouillant.

Le centre culturel Bozar de Bruxelles consacre une vaste rétrospective à l’artiste espagnol Antoni Tàpies avec une centaine d’œuvres, de ses croquis de jeunesse à ses peintures dites « matiéristes ». Un parcours de géant que celui de cet autodidacte né il y a tout juste un siècle, dont l’art vaut bien un aller-retour en Belgique : la preuve par six !

Au Design Museum Brussels, une exposition propose un étonnant dialogue entre les pièces Art nouveau d’une collection privée, en bois et en métal, et les objets de sa « Plastic Design Collection », bien plus récents. Parmi eux figure la « Zocker », une chaise anticonformiste conçue en 1971 pour les enfants par Luigi Colani, aujourd’hui très recherchée…

Cette année, la Twingo fête ses trente ans avec la designer et artiste Sabine Marcelis, missionnée par Renault pour réinterpréter son design iconique. Mais connaissez-vous la véritable histoire de la création de cette citadine à la « face de grenouille » ? Et l’ingéniosité dont ont dû faire preuve les designers ? Retour sur une success story made in France !

S’il aura fallu une éternité aux institutions pour considérer la céramique comme un véritable médium artistique, la commissaire Anne Richard, elle, étoffe son répertoire de céramistes internationaux (souvent autodidactes) depuis les années 1980. Elle en réunit 34, tous aussi talentueux les uns que les autres, à la Halle Saint Pierre, le temps de l’exposition « Hey! Céramique.s ». En voici 5 à découvrir d’urgence.  

Surnommée « celle qui a défié Pinochet », la photographe chilienne Paz Errázuriz bénéficie de sa première rétrospective en France. Vaillante et transgressive, elle a capturé des communautés persécutées par le pouvoir – démunis, travestis, prostituées, circassiens… – au péril de sa vie. Focus sur une portraitiste hors norme.

C’est l’un des fauteuils les plus emblématiques du XXe siècle, mais aussi l’un des plus rares, sa production n’ayant duré que quelques années. Chef-d’œuvre ultra graphique de la Sécession viennoise, Sitzmaschine de Josef Hoffmann, ou « machine à s’asseoir », s’expose jusqu’au 15 octobre à la galerie Romain Morandi. L’occasion de revenir sur son histoire…  

Elle a 31 ans et, du jour au lendemain, face à son corps endolori, devenu étranger, Lætitia se met à prendre les pinceaux… Dans cette série de l’été, « Au nom de l’art », des anonymes (dont les prénoms ont été modifiés) nous confient leur histoire, où la création s’immisce dans la vie de manière parfois brutale, surprenante ou même providentielle.

Entre une vie de femme au foyer en Corée et une vie d’artiste en France, Da-Hae avait choisi sans sourciller. Jusqu’au jour où tout est parti en fumée… Dans cette série de l’été, « Au nom de l’art », des anonymes (dont les prénoms ont été modifiés) nous confient leur histoire, où la création s’immisce dans la vie de manière parfois brutale, parfois surprenante ou même providentielle.

Injustement méconnue du grand public, Valentine Schlegel a produit des « sculptures à vivre » et des cheminées d’une stupéfiante modernité, dont l’inspiration aujourd’hui infuse le monde de la déco. Une modeste exposition à l’hôtel de Cabrières-Sabatier d’Espeyran, qui abrite le département des arts décoratifs du musée Fabre, rend hommage à cette sétoise amoureuse des vagues, disparue il y a deux ans, en dévoilant ses créations aux côtés de clichés de son amie Agnès Varda.

Quatre sœurs peintres et une cousine surdouée, vivant de leur art au XVIIIe siècle : voilà les têtes d’affiche de la nouvelle exposition du musée Fragonard de Grasse. Une passionnante découverte qui, à défaut de ne pouvoir exposer plus d’une trentaine de toiles, met en valeur d’incroyables destins, prouvant qu’à la veille de la Révolution, des femmes se sont battues pour s’intégrer dans un domaine réservé aux hommes.

Adulé pour son générique d’Antenne 2 dans les années 1970, réputé pour ses couvertures de magazines américains et ses affiches percutantes, Jean-Michel Folon (1934–2005) bénéficie actuellement d’une rétrospective à la Saline royale d’Arc-et-Senans, qui dévoile l’envergure de son imaginaire et de son engagement sans faille… Un talent à (re)découvrir absolument.

C’est l’événement design de l’été à ne surtout pas manquer : organisé par la Villa Noailles, le festival Design Parade se déroule dans deux villes – à Hyères pour le design et à Toulon pour l’architecture d’intérieur. Au programme de ce festival : des concours, des installations immersives, des objets innovants… Et une kyrielle de belles expositions !

2001–2022 : en quelques années à peine, l’iPod s’est imposé comme un objet culte pour les amoureux de musique et de design. Supplanté par le smartphone, le célèbre baladeur d’Apple au succès immédiat et retentissant est mort en 2022 après une longue période passée dans le purgatoire technologique… Il est aujourd’hui devenu un objet de musée, que l’on retrouve actuellement dans le parcours « Histoires d’intérieurs » au MAMC+ de Saint-Étienne.

Anthony Cudahy, jeune peintre américain de trente-quatre ans, a reçu une curieuse invitation : faire dialoguer ses œuvres avec les collections historiques du musée des Beaux-Arts de Dole. Une audacieuse « conversation » en guise de première exposition dans une institution française, qui met en lumière une peinture de l’intime aussi séduisante qu’inquiétante.

Jusqu’au 16 juillet au musée Bourdelle et tout l’été aux côtés des Nymphéas à l’Orangerie ou au musée de Tessé du Mans : le peintre Philippe Cognée est immanquable ! Celui qui s’est fait remarquer dans les années 1990 avec sa peinture à l’encaustique, livre au grand jour ses secrets de fabrication et sa vision critique, distanciée, de notre monde contemporain.

Le 14 juin prochain, l’éditeur Vitra lancera une édition limitée, hommage au dessinateur roumain Saul Steinberg, de la Fiberglass Chair créée par Charles et Ray Eames. L’occasion de revenir sur la création de cette icône mondiale – la première chaise produite en série avec une coque monobloc, inventée à Los Angeles à l’aube des années 1950.

Pensée par la villa Noailles à la Fondation CAB de Saint-Paul-de-Vence, une exposition raconte un pan oublié de la vie d’Andrée Putman. Celle que l’on surnomme « la grande dame du design » était aussi une fervente admiratrice des créateurs du XXe siècle, collectionnant et éditant des pièces d’avant-garde. L’occasion de retracer le destin étourdissant de cette icône disparue il y a tout juste dix ans.

En 2017, le designer Philippe Starck sollicitait déjà l’intelligence artificielle pour créer la chaise A.I. Alors que cette nouvelle technologie bouleverse de plus en plus le monde de l’art, suscitant quelques inquiétudes, il revient sur cette expérience dans notre série sur les icônes du design qui ont révolutionné nos modes de vie.

C’est le lieu de pèlerinage des designers, mais pas que : le Vitra Campus, à Weil am Rhein, en Allemagne, à quelques kilomètres de Bâle, se visite en une journée minimum, tant il regorge de surprises. Musées, site de production, curiosités architecturales, réserves de pièces uniques… Le fabricant de mobilier a vu grand : 25 000 hectares de design, en perpétuelle évolution. Visite guidée.

L’un des tabourets les plus célèbres au monde fête ses quatre-vingt-dix ans d’existence : le Stool 60, créé en 1933 par l’architecte finlandais Alvar Aalto. Doté de seulement trois pieds, ce concentré d’ingéniosité et de fonctionnalisme donne naissance à trois éditions limitées à l’occasion de son anniversaire. Retour sur son succès fulgurant.

Derrière chaque objet de notre quotidien se cache une histoire. Ce mois-ci, place à la Panton Chair, la première chaise en plastique en porte-à-faux, moulée d’un seul tenant ! Ce design iconique des années 1960 à la ligne glamour sera, parmi plus d’une centaine de designs du XXe siècle, la tête d’affiche d’une vente Artcurial en partenariat avec l’éditeur Vitra, le 15 mars prochain. L’occasion de revenir aux origines de ce succès international.

Le monde recèle de croyances enfouies, de mythes fascinants et de rituels initiatiques. Saodat Ismailova, artiste d’origine ouzbèke, s’attache à les retranscrire dans des vidéos qui invitent d’office au voyage. Pour sa première exposition en France, direction Le Fresnoy, où elle a convié d’autres artistes contemporains d’Asie centrale à dialoguer avec son travail. Une expérience dont on ressort émerveillé, grandi, les yeux ébahis.

Derrière chaque objet se cache une histoire, même chez nos ustensiles du quotidien. C’est le cas de la cafetière italienne Moka Express créée en 1933 par l’ingénieur Alfonso Bialetti, qui a réveillé de nombreuses générations grâce à ses cafés serrés et aromatiques. Aujourd’hui concurrencée par les machines à dosette, elle poursuit encore son étonnante saga…

Derrière chaque objet de notre quotidien se cache une histoire. Chaque mois, Beaux Arts raconte ces icônes du design qui ont révolutionné nos modes de vie et fasciné par leur surprenante esthétique. Aujourd’hui, lumière sur un miroir qui vit un étonnant revival grâce à l’influenceuse Léna Situations : l’Ultrafragola d’Ettore Sottsass. Une création pop des années 1970, désormais adulée sur les réseaux…

Achevé vers 1482, La Mort de la Vierge, chef-d’œuvre du primitif flamand Hugo van der Goes, vient de sortir d’une campagne de restauration de plusieurs années. Pour l’admirer, il faut se rendre à l’Hôpital Saint-Jean de Bruges qui l’a mis au cœur d’un accrochage rassemblant soixante-dix pièces d’art ancien. Visite guidée, entre les vanités peintes et les reliquaires gothiques…

L’hiver lui est favorable, et le printemps s’annonce tout aussi prometteur pour Lionel Sabatté, qui multiplie les actualités : une exposition au musée du cristal Saint-Louis, une installation monumentale au musée Guimet complétée d’une intervention au musée d’ethnographie de Neuchâtel. Son fabuleux bestiaire se déploie en peintures et en sculptures conçues à base de déchets humains ou végétaux. Quand l’abject se mue en merveilleux…