L'Impact et Rémi Garde à la recherche de renforts

L'entraîneur-chef de l'Impact, Rémi Garde, s'est inquiété mardi du peu d'options qui s'offrent à lui pour relever sa formation actuelle à l'aube des 10 derniers matchs de la saison.

Un texte de Marie Malchelosse

Déjà, les absences de Chris Duvall et de Daniel Lovitz se sont fait sentir au cours du match nul de samedi contre le D.C. United. La perspective que de nouvelles mauvaises fortunes viennent hanter d’autres joueurs très sollicités comme Samuel Piette et Saphir Taïder laisse l’entraîneur perplexe.

« Oui. Ça m'inquiète un peu. Je ne suis pas tombé de la dernière pluie », a dit Garde, songeur. La situation suscite même quelques superstitions de la part des joueurs.

C’est sûr qu’on touche du bois. On essaie de ne pas se blesser.

Lovitz a repris du service pour la séance d'entraînement matinale de mardi. Les nouvelles sont moins encourageantes dans le cas de Duvall, dont la présence pour le match de samedi à Salt Lake City demeure incertaine. Le défenseur souffre toujours de douleurs aux deux mollets.

Les maux de tête de l’entraîneur remontent aux blessures subies par Kyle Fisher et Zakaria Diallo. Comme il a fallu rapidement combler le vide en défense centrale, l’Impact se retrouve maintenant avec un surplus de défenseurs centraux, mais avec des lacunes en milieu de terrain et en défense latérale.

Samuel Piette a d'ailleurs souligné l'importance pour une équipe de pouvoir disposer de plusieurs substituts de qualité.

« Si on regarde Toronto l’an dernier, je pense que leur succès est passé par là, a-t-il dit. Même avec la Ligue des champions, ils ont eu un horaire très chargé avec des matchs tous les trois jours. Mais eux, ils avaient 18 ou même 20 joueurs qui étaient prêts à entrer. Ça fait la différence dans cette ligue-là. »

Il ne reste qu’une poignée d’heures d’ici à la fermeture de la fenêtre des transferts à 23 h 59 mercredi. Après l’échec de la venue de Jimmy Briand, les probabilités de voir arriver un joueur d’expérience apte à apporter un peu de soulagement au groupe sont plutôt minces.

« Ça prend une organisation. Une structure de club parce que c’est un moment très important de la vie d’un club, d’une équipe quand on vend ou quand on prend des joueurs parce que ce sont eux qui vont se retrouver sur le terrain à la fin. Il faut faire un gros travail en amont avant que les dossiers puissent se concrétiser », a expliqué l'entraîneur-chef.

Garde n’a pas caché qu’une option plus réaliste serait de faire appel à certains de ses joueurs qui attendent patiemment leur tour pour se joindre à la formation plus régulièrement.

Le système D, ça marche partout. Parfois, le système D se révèle meilleur qu’une acquisition d’une auto toute neuve.

Le premier joueur sur la courte liste de l'entraîneur est le milieu de terrain Shamit Shome.

« J’aime bien la façon dont il travaille à l’entraînement et dont il progresse. Je pense qu’il faut aussi développer cette culture à savoir prendre le temps de faire travailler des jeunes joueurs parce que, souvent, il y a des qualités chez ces joueurs-là qu’on ne retrouve pas forcément chez un joueur qui a plus d’expérience, mais en fin de carrière », a ajouté Garde.

Le temps presse

L'Impact quittera Montréal jeudi à destination de Salt Lake City pour affronter le Real samedi. Ce sera le premier des 10 derniers matchs que disputera l'équipe d'ici la fin de sa saison.

« On sait que ça va être très difficile avec l’altitude. Salt Lake est dans un bon moment. Ils sont 6es. Ça va être difficile, mais il faut y aller pour les trois points », a souligné Samuel Piette.

Rémi Garde a pour sa part fait ses calculs. Pour se maintenir en position de participer aux éliminatoires, le Bleu-blanc-noir doit décrocher au moins 5 victoires en 10 matchs.

Il est évident qu’on ne peut pas non plus avoir des objectifs qui ne soient pas en adéquation avec l’effectif que l’on a.