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"Iron Claw" : la masculinité toxique ou la malédiction d’une famille championne de catch

© Iron Claw

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InfoPar Clara Weerts

Chaque vendredi, retrouve un conseil cinéma ou série dans l’émission radio "C’est quoi les bails ?" sur Tarmac. Cette semaine, on te parle du film "Iron Claw" de Sean Durkin. Avec un casting de stars : Jeremy Allen White, Lily James, mais surtout Zac Efron !

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Ce film, c’est surtout l’histoire vraie d’une famille qui régnait sur le catch dans les années 80 aux Etats-Unis, la famille Von Erich. Une rumeur planait. Ils étaient hantés par une malédiction. Non, ce n’est pas un film d’horreur. Mais ce film raconte peut-être le pire cauchemar d’une fratrie. La famille Von Erich est composée d’un père à l’ancienne, d’une mère très croyante et surtout d’une fratrie. Dans le film, ils sont 5. Dans la vraie vie, ils étaient 6.

La famille Von Erich, à gauche la vraie, à droite, celle du film.
La famille Von Erich, à gauche la vraie, à droite, celle du film. © Iron Claw

Le catch pour les nuls

Ce film permet de découvrir l’univers du catch. Même quand on n’y connaît rien, il est franchement très bien amené. On suit les entraînements. L’organisation de tournoi. L’importance du paraître (dans des petits shorts moulants avec des étoiles et de grandes bottines lacées jusqu’en haut du mollet). Le film dévoile les codes de ce sport. Sans pour autant, que ce soit trop didactique. A noter aussi que la plupart des prises de catchs ont été réalisées par les acteurs eux-mêmes.

© Iron Claw

Un "summer body" génétique

Forcément, ils sont tous giga basés dans la famille. Jeremy Allen White raconte qu’il a pris 17 kilos de muscles. Zac Efron aussi est métamorphosé.

Le giga point fort du film est la fratrie. Ils sont super solidaires parce que l’un de leurs frères est décédé quand il était tout petit. Leur complicité crève l’écran. Si tu as des frères, tu te reconnaîtras d’office dans certains moments qu’ils vivent tous ensemble. Par exemple, un jour, ils font le mur pour accompagner l’un d’entre eux faire son premier concert.


Jusqu’au jour où la malédiction s’abat à nouveau sur la famille. Alors qu’ils sont en pleine ascension. Les frères se rapprochent tous de l’objectif ultime du père, celui de s’emparer de la ceinture de Champion du monde de catch. Ils subissent des évènements de la vie très durs les uns à la suite des autres. Un accident de la route, une convalescence, des dépressions, … Attention, il y a plusieurs trigger warning. Donc n’hésitez pas à vous renseigner avant d’aller le voir.

© Iron Claw

La figure du paternel

Tout ce qui leur arrive est en grande partie dû à leur éducation. Le patriarche est vraiment le bonhomme de la famille. Il a failli être champion et depuis il doit vivre avec ses échecs. Il monte ses fils les uns contre les autres. Ils se disputent l’attention de leur papa. Alors que lui, il les piétine les uns à la suite des autres avec ses bottes de catch. Il ne remettra jamais en question son éducation. Il utilise ses gros muscles pour dire : "Ne pleure pas mon fils, tu n’es pas une fille !". Encore un bel exemple de masculinité toxique. Et si vous n’êtes pas d’accord, regardez le film. Vous verrez bien comment ils finissent.

© Iron Claw

Pour finir, je vous dirais que j’ai vraiment beaucoup aimé ce film, même si je l’ai trouvé trop long. 2h15 en vrai, ce n’était pas nécessaire. Mais allez-y quand même. Les plans sont super beaux. Les personnages sont profonds et bien construits. Je ne dis pas ça juste parce qu’ils ont de gros biscotos.

Ce film risque de vous mettre une petite patate dans la tronche. Normal pour un film sur le catch.

"C'est quoi les bails ?" : Chronique Iron Claw

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