Le ministre Cissé Ibrahim Bacongo est bien connu pour son sens de la salubrité. Ses passages en divers endroits de la commune de Koumassi où il est maire a certes fait grincer des dents mais le temps a fini par lui donner raison au vu de l’embellie de cette collectivité territoriale.
Nommé ministre gouverneur par le président Alassane Ouattara, son spectre d’intervention s’étend désormais sur tout le district d’Abidjan. On aurait tort de circonscrire ses actions uniquement dans une perspective politique parce qu’en réalité, tout porte à croire que la lutte pour la salubrité est consubstantielle à l’homme.
Nous avons eu l’honneur de rencontrer ‘’Cloclo’’, l’un de ses anciens écoliers aujourd’hui fonctionnaire qui se souvient bien du ‘’martyre’’ que certains de ses camarades de classe vécurent pour leurs parcelles non nettoyées. Pour rappel, Cissé Bacongo, avant de continuer ses études qui l’emmenèrent à l’université en tant que professeur de droit fut instituteur à la fin des années 70 à Bahompa, un village de la sous-préfecture de Ouragahio. C’est aussi le village des artistes Seri Simplice et le regretté Johnny Lafleur.
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En ces années-là, chacun de ses élèves avait droit à une petite parcelle qu’il devait régulièrement entretenir (comme d’ailleurs tous les élèves) dans le périmètre de l’école. Qu’un élève vienne à manquer à ce devoir sacré et voilà le magister ‘’Bob Cissé’’ (surnom que lui avaient attribué par sympathie les villageois) qui entre dans une colère mesurée très dissuasive.
Sous sa supervision, l’école, du moins les parcelles sous son autorité étaient régulièrement balayées, certains écoliers mettaient la cerise sur le gâteau en y inscrivant leurs noms. Une fois sur les lieux, il félicitait les plus dévoués; son écolier qui nous livre le présent témoignage rappelle que pour ce devoir bien accompli et aussi pour ses résultats en classe, il le surnomma ‘’Cloclo’’, surnom qu’il porte encore aujourd’hui.
L’habitude étant une seconde nature, on comprend pourquoi aujourd’hui nommé ministre gouverneur, Cissé Bacongo n’ait rien perdu de ses réflexes dignes du baron Haussmann, Préfet de la Seine de 1853 à 1870, celui à qui on doit les vastes travaux de transformations douloureuses de Paris menés malgré tout à bien sous le régime de l’Empereur Napoléon III, sous le Second Empire.
Diaman Emmanuel
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