Un Pistolet pour Ringo : un western culte qui marqua la création d’un héros désinvolte (en Blu-ray et DVD)

Note artistique : (3/5)

Synopsis

À la suite du hold-up d'une banque, des bandits mexicains commandés par Sancho se réfugient dans une hacienda, tenant les occupants en otage. Les notables de la ville font alors appel à Ringo pour les délivrer et régler leur compte aux bandits. Ringo va devoir user de ruse pour gagner la confiance de Sancho.

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Titre original : Una Pistola per Ringo
Support testé : Blu-ray
Genre : western spaghetti
Année : 1965
Réalisation : Duccio Tessari
Casting : Giuliano Gemma, Fernando Sancho, Lorella De Luca, Nieves Navarro, Antonio Casas, Francisco Sanz, José Manuel Martín, Manuel Muñiz
Durée : 1 h 37 mn 50
Format vidéo : 16/9
Format ciné : 2,35/1 (Techniscope)
Sous-titrage : français
Pistes sonores : LPCM 2.0 monophonique italien, français
Bonus : Digipack avec le Blu-ray du film (97 mn 50) et le DVD du film (93 mn 58) - L'Arme fatale, présentation du film par Curd Ridel (2024, 27 mn 05) - On l'appelle Ringo, entretien avec Giuliano Gemma et Lorella De Luca (VOST, 2024, 20 mn 12) -diaporama d'affiches et photos (2 mn 12) - bande-annonce originale (VO, 3 mn 15)
Éditeur : Artus Films

Commentaire artistique

Présenté en version intégrale et tourné en Espagne (Almeria, Andalousie), Un Pistolet pour Ringo est un western spaghetti réalisé en 1965 par Duccio Tessari. Son héros, incarné par Giulano Gemma (cf. bonus) sous le pseudo de Montgomery Wood, est un personnage emblématique du genre : une série Johnny Ringo (1959-1960) et vingtaine de films tournés entre 1965 et 1972 incluent son nom dans leurs titres. En 1965, Un Pistolet pour Ringo et Le Retour de Ringo de Duccio Tessari sont les deux premiers westerns de cinéma dans lequel cet as du révolver apparait. Tout l’argument du western Un Pistolet pour Ringo est dans son titre : accusé d’avoir liquidé quatre bandits, « Angel Face » (Ringo) est emprisonné, mais très vite, comme tireur expert, il va devoir aider le shérif Dan (George Martin) à se débarrasser de malfrats mexicains dirigés par Sancho (Fernando Sancho). Ceux-ci se sont retranchés dans la demeure du major Clyde (Antonio Casas) et de sa fille Ruby (Lorella De Luca). Pour compliquer l’intrigue, le major s’entiche très vite de la jolie Dolores qui fait partie du gang : elle est interprétée, sous le pseudo de Susan Scott, par Nieves Navarro qui débutait dans le genre. Le scénario de Duccio Tessari révolutionne le stéréotype du justicier mutique et solitaire au profit d’un personnage désinvolte au bagout irrésistible et infaillible au pistolet. Malgré les péripéties multiples qui parsèment ce western très distrayant, la présence de ce héros charmeur et impertinent, qui boit du lait, désamorce toute la sauvagerie gratuite dont les vilains sont capables : Un Pistolet pour Ringo assume clairement le principe du western décalé privilégiant le pastiche sans arrière-pensée à déguster dans l’instant. Acteur fétiche de Ducco Tessari, pour qui il tourne Les Titans (1962), Giuliano Gemma devient véritablement renommé avec ce western culte et sa suite qui le propulsent au premier rang du genre et qui, par la suite, le consacrent comme un des acteurs emblématiques du western spaghetti. Sa stature, son rire séducteur et sa volubilité font merveille dans le rôle du tireur nonchalant, mais redoutablement efficace. Si la mise en scène ne brille par son originalité, Un Pistolet pour Ringo donne aux personnages féminins une épaisseur inhabituelle au genre qu’il faut souligner. La belle photographie des paysages arides espagnols (avec moulin !) en Techniscope de Francisco Marin et la partition allègre d’Ennio Morricone accompagnent agréablement ce western parodique, extrêmement divertissant, qui annonçait la veine des comédies avec Terence Hill. Amusant.

Commentaire technique

Image : copie HD, excellente définition et piqué sur les gros plans, texture argentique fine (tournage en 35 mm Techniscope 2 perforations, Master Format restauré 4K 2018), copie propre, belle gestion du contraste, image toujours lumineuse aux noirs soutenus, étalonnage chaud chatoyant, colorimétrie franche aux teintes vives

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Son : mixage italien 2.0 monophonique, dialogues postsynchronisé clairs et bien intégrés, pas de saturation, excellente dynamique sur les scènes d’action (tirs, cavalcades) et sur la musique entrainante d’Ennio Morricone ; VF 2.0 monophonique, claire, dynamique, doublage ancien plutôt soigné mais décollé des ambiances