Attaque à Bordeaux : circonstances, profil de l'assaillant... Ce qu'il faut retenir de la déclaration de la procureure

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Europe 1 avec Stéphane Place / Crédit photo : STEPHANE DUPRAT / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
La procureure de la République de Bordeaux a donné une conférence de presse ce jeudi, au lendemain de l'attaque au couteau ayant fait un mort et un blessé à Bordeaux. Elle a confirmé que la consommation d'alcool des deux victimes était au cœur de l'agression, tout en indiquant que le mis en cause n'avait pas de motivation terroriste.

Au lendemain de l'attaque au couteau à Bordeaux, qui a coûté la vie à une personne et blessé une seconde, Frédérique Porterie, la procureure de la République de Bordeaux, a donné une conférence de presse ce jeudi. La magistrate a ainsi confirmé que les deux victimes "de type nord-africain", sans domicile fixe pour l'un et hébergé chez France Terre d'Asile pour l'autre, avaient été invectivées par le mis en cause en raison de leur consommation d'alcool. Néanmoins, "aucun élément ne plaide en faveur d'une attaque terroriste", insiste la magistrate. 

Porteur d'un qamis et d'un keffieh, l'individu, qui serait d'origine afghane, âgé de 25 ans et demandeur d'asile, leur aurait reproché de boire de l'alcool alors que les musulmans célébraient ce mercredi l'Aïd el-fitr. Selon la procureure, l'agresseur a d'abord frappé les deux victimes à coup de poing avant que ces dernières ne répliquent en lui jetant des cannettes de bière. Le mis en cause les aurait ensuite poignardés, tour à tour. 

L'individu blessé est hors de danger

L'autopsie, réalisée dans la nuit, a conclu à une mort violente, consécutive à neuf plaies par arme blanche pour l'un, tandis que le blessé, transporté à l'hôpital en urgence absolue et souffrant de plaies multiples, est désormais hors de danger. 

Quant à l'agresseur, il aurait été intercepté, selon la procureure, au niveau du pont de pierre, situé sur les bords de la Garonne à Bordeaux. Les policiers lui auraient alors intimé l'ordre de lâcher son arme avant de se heurter à son refus. Devant l'attitude menaçante du mis en cause, "l'un des policiers a fait usage de son arme type fusil d'assaut", indique la procureure. Le principal suspect a ensuite succombé à ses blessures.

Une autre altercation avant l'agression

L'IGPN, la police des polices, a été saisie par le parquet. "Toutefois, des témoignages permettent d'affirmer que le policier a fait usage de son arme alors que les sommations d'usage avaient été effectuées. On peut donc envisager la thèse de la légitime défense", fait savoir Frédérique Porterie. 

La procureure précise également qu'avant l'agression des deux victimes, une autre altercation est intervenue mercredi soir, pour des motifs similaires, avec d'autres personnes. L'auteur est, pour l'heure, en cours d'identification. Les caméras de vidéosurveillance de la Ville de Bordeaux sont toujours en cours d'exploitation.