Pour réussir son projet professionnel Flavie a choisi l’apprentissage via un BTS et puis une licence

« Je pensais faire un BTS mais pas du tout une licence. Et aujourd’hui je ne regrette pour rien au monde cette année supplémentaire, » explique d’emblée Flavie. La jeune femme compte parmi la toute première promotion de la licence professionnelle « Art culinaire et gastronomie de luxe ». Cette licence pro créée par l’Institut Saint Joseph de Mesnières-en-Bray forme « les futurs responsables de centre de profits des métiers de bouche, curieux de comprendre et d’utiliser la science de l’aliment pour être aptes à innover et proposer de nouveaux produits alimentaires à travers des modifications de matière première ou des procédés de fabrication, » détaille la brochure du lycée.

Flavie a aujourd’hui 20 ans, « la cuisine, elle y pense depuis le collège… » Elle demeure alors à Dieppe et rejoint le lycée hôtelier de Canteleu dans l’agglomération de Rouen pour y suivre avec succès un Bac STHR (science et technologie de l’hôtellerie et de la restauration). « Après j’ai choisi d’aller à Mesnières-en-Bray pour faire un BTS management hôtellerie-restauration en apprentissage. Je travaillais en alternance à l’auberge du Vieux-Puits à Dieppe ».

Un an de plus, mais pas un an de perdu

Lorsque cette filière d’excellence s’est ouverte Flavie n‘a pas réfléchi longtemps. Cette licence prépare aux métiers d’encadrement de gestion et de direction dans des structures de haut niveau, en France et à l’international via notamment un enseignement approfondi de l’anglais. Pour Flavie, cette année supplémentaire qu’elle fait en alternance entre l’école et l’entreprise, « c’est un an de plus oui, mais pas un an de perdu, loin de là. Pour moi ça a été l’opportunité de travailler dans un établissement haut de gamme, en cuisine gastronomique. Cela me permet vraiment de gagner en rigueur. Je pense qu’après je serais capable de m’adapter à tous types d’établissements ». Elle a ainsi rejoint les cuisines du prestigieux hôtel Barrière Le Westminster au Touquet.

Apprendre, découvrir d’autres cuisines…

« L’établissement compte deux restaurants dont un étoilé dirigé par le chef William Elliot et nous sommes une vingtaine en cuisine dont quatre filles », explique Flavie qui profite de cette spécialisation pour « emmagasiner le plus d’expérience. Travailler dans cet établissement c’est apprendre la rigueur, le luxe, travailler des produits exceptionnels, la truffe, le caviar… » La future jeune cheffe veut également poursuivre sa formation « à l’étranger pour voir d’autres cultures d’autres cuisines »… Avec un objectif à terme, « je me donne dix ans pour apprendre avant d’ouvrir mon propre restaurant ».

Mais elle le sait, dans ce métier « il ne faut pas vouloir aller trop vite. Il ne faut pas se tromper, être sûre de ce que l’on veut faire ». Pour elle, diplôme en poche, ce sera d’abord « la saison d’été ici au Touquet et une embauche à la clé. Et elle l’avoue, pour un premier emploi, c’est très gratifiant. » Pas sûr qu’elle aurait décroché sa place chez Barrière sans cette spécialisation…