"Le gouvernement salue ce premier pas de Twitter, qui témoigne de la volonté d'amorcer une démarche constructive sur ce sujet", ont réagi dans un communiqué commun les ministres de l'Intérieur Christophe Castaner, de la Culture Franck Riester, et le secrétaire d'Etat au Numérique. "Néanmoins, la priorité du gouvernement demeure la mise en œuvre par Twitter et par l'ensemble des plateformes concernées des obligations de transparence prévues par la loi sur la manipulation de l'information".
"Plusieurs autres plateformes ont d'ores et déjà mis en application ces simples obligations de transparence, démontrant ainsi leur faisabilité technique", précise encore le communiqué. "L'objet de la loi n'est en aucun cas d'empêcher les plateformes de diffuser certains contenus mais simplement de permettre aux internautes d'être informés sur le fait que ces contenus font l'objet d'une mise en avant contre rémunération".
Eviter les ingérences électorales
Promulguée le 22 décembre, la loi "relative à la manipulation de l'information", aussi appelée loi anti "fake news", impose notamment aux principales plateformes numériques (Google, Facebook, Twitter...) de fournir les informations sur les publicités politiques qu'elles diffusent contre rémunération sur leur site, afin d'éviter des manipulations et ingérences électorales.
Coordonnée par le SIG, la campagne "#Ouijevote" visait à inciter à s'inscrire sur les listes électorales en vue du scrutin du 26 mai, via notamment des tweets sponsorisés que le principal organe de communication de l'Etat avait prévu de payer. Il n'était toutefois possible de s'inscrire sur ces listes que jusqu'au 31 mars.