Bourges : la compagnie de CRS spécialisée dans les violences urbaines reste mobilisée dans les quartiers Nord

La nuit a été calme dans les quartiers nord de Bourges, selon la préfecture du Cher. Suite au grave accident de scooter qui a placé un jeune de 22 ans entre la vie et la mort lundi soir, juste après un refus d'obtempérer, les autorités craignaient une montée de la tension, notamment dans le quartier des Gibjoncs où s'est produit l'accident. Quelques voitures et poubelles ont été brûlées dans la nuit de mardi à mercredi. Une compagnie de CRS spécialisée dans les violences urbaines, la CRS 8, a été dépêchée sur place pour la nuit de ce mercredi 17 à ce jeudi 18 avril. Elle restera encore sur place la nuit suivante, indique la préfecture du Cher.

Un contexte potentiellement tendu

Le climat reste tendu après cet accident, en raison de ses possibles circonstances. En effet, l'accident est survenu juste après une tentative de contrôle de la part de la police municipale de Bourges. Les agents auraient tenté de contrôler deux jeunes sans casques sur un scooter sans plaque. Ces derniers auraient refusé. Les policiers municipaux auraient alors gazé. Mais est-ce cela qui a provoqué ensuite l'accident ? Dans quelles circonstances s'est déroulé ce refus d'obtempérer ? La mairie assure que ses agents n'étaient pas en train de poursuivre les deux jeunes au moment de la perte de contrôle du deux-roues, qui a violement percuté un poteau électrique.

Le jeune conducteur était toujours entre la vie et la mort ce mercredi soir. Les gardes à vue des deux policiers municipaux qui ont procédé au contrôle sont toujours en cours. Elles devraient prendre fin ce jeudi. Les deux agents sont entendus pour "violences volontaires", indique l'Agence France Presse.

Dans le quartier des Gibjoncs, certains habitants et commerçants craignent une montée de la tension, avec en tête les souvenirs des émeutes urbaines du fin de mois de juin dernier, consécutives à la mort de Nahel, tué par le tir d'un policier à Nanterre.