Cotation du 30/04/2024 à 23h29 Dow Jones Industrial -1,49% 37 815,92
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Wall Street : au rebond avec Goldman Sachs mais l'obligataire pèse

Wall Street : au rebond avec Goldman Sachs mais l'obligataire pèse
Wall Street : au rebond avec Goldman Sachs mais l'obligataire pèse
Crédit photo © Crédit Suisse

(Boursier.com) — Wall Street débute la semaine du bon pied mais réduit déjà ses gains avec l'envolée des taux obligataires. Le S&P 500 progresse actuellement de 0,22% à 5.135 pts, tandis que le Dow Jones gagne 0,25% à 38.080 pts. Le Nasdaq est stable à 16.176 pts. Alors qu'une inflation persistante pourrait empêcher la Réserve fédérale de réduire ses taux d'intérêt cette année, les inquiétudes concernant les retombées de l'attaque iranienne contre Israël se sont atténuées tandis que les solides comptes de Goldman Sachs soutiennent la tendance.

En dehors des ventes au détail de mars, ressorties plus solides que prévu, les rapports trimestriels seront le principal point chaud sur les marchés ces prochains jours (hors évènement géopolitique). Les résultats de Bank of America et Morgan Stanley seront particulièrement scrutés, sans oublier ceux d'United Airlines et de Netflix.

Du côté macro, les ventes au détail ont donc augmenté plus que prévu en mars aux États-Unis, nouveau signe de la résilience de la première économie mondiale. "Le consommateur consomme beaucoup", indique à 'Bloomberg' Jamie Cox de Harris Financial Group. " Si vous attendiez un ralentissement économique, vous ne l'obtiendrez pas". Le fort vent favorable résultant de conditions financières souples continue de stimuler l'inflation et la croissance, y compris les dépenses de consommation en mars, ajoute Torsten Slok d'Apollo Global Management. "Compte tenu de la réaccélération en cours de l'économie, la Fed ne réduira pas ses taux d'intérêt en 2024".

Le président de la Réserve fédérale de New York, John Williams, a lui souligné la force durable des consommateurs et de l'économie dans son ensemble, mais a réitéré que la Fed commencerait probablement à baisser les taux d'intérêt cette année si l'inflation continue de baisser progressivement. "De notre point de vue, il ne s'agit pas de 'plus élevés pour plus longtemps' en ce qui concerne le régime de taux de la Fed, mais plutôt de la poursuite de la 'pause pour l'instant' jusqu'à ce que l'inflation abandonne sa rigidité", estime John Stoltzfus d'Oppenheimer Asset Management.

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Sur le marché obligataire, les taux se tendent à nouveau nettement après les données sur les ventes au détail américaines. Le taux du 10 ans US bondit de 10,2 points de base à 4,624%, au plus haut depuis novembre. Les équipes de Bank of America et de la Deutsche Bank, qui tablaient sur un premier assouplissement monétaire au début de l'été, estiment désormais que la Fed ne procédera qu'à une seule baisse de taux en 2024... au mois de décembre. Les marchés à terme anticipent désormais une baisse des taux de 41 points de base d'ici fin décembre, contre plus de 160 pb en début d'année.

Sur le marché pétrolier, le baril de brut WTI recule de 1% à 84,8 dollars sur le Nymex. L'Iran a donc mené une attaque de grande ampleur contre Israël samedi, faisant craindre un embrasement de la région et une perturbation de l'approvisionnement en pétrole, mais les derniers signes d'accalmie sont perçus comme rassurants par les opérateurs.

L'indice dollar grignote 0,1% face à un panier de devises et l'euro perd encore 0,2% face au billet vert à 1,0623$ entre banques. Les attentes grandissent selon lesquelles la Banque centrale européenne commencera à réduire ses taux d'intérêt en juin, bien avant que la Réserve fédérale ne débute sa politique d'assouplissement monétaire en raison de l'inflation tenace aux États-Unis. Le Bitcoin remonte de 2% à 65.340$. Enfin, l'or prend 0,1% à 2,346 dollars l'once, proche de son plus haut historique.

Les valeurs

* Encore Wire s'envole de 12%. Prysmian, le plus grand fabricant de câbles au monde, va acquérir la société américaine pour une valeur d'entreprise d'environ 3,9 milliards d'euros. Le groupe transalpin offre 290$ par action pour reprendre sa cible, soit une prime d'environ 11% sur le cours de clôture de vendredi d'Encore Wire. L'opération devrait être finalisée au cours du second semestre 2024. La firme italienne financera la transaction à hauteur de 1,1 milliard d'euros en espèces et grâce à 3,4 MdsE de facilités de crédit. L'acquisition permettra à Prysmian d'élargir son offre de produits et "d'accroître sa présence en Amérique du Nord, en améliorant son portefeuille et sa répartition géographique. Encore Wire produit des fils et câbles en cuivre et en aluminium pour les bâtiments résidentiels, commerciaux et industriels.

*Goldman Sachs grimpe de 4% alors que le géant américain de la banque d'affaires vient de dévoiler ses comptes supérieurs aux attentes des analystes. Sur le premier trimestre, le groupe a vu ses bénéfices bondir de 28%, soutenus par une reprise du marché de la dette et des transactions qui ont stimulé sa division de banque d'investissement. Le bénéfice net a augmenté à 4,13 milliards de dollars, ou 11,58 dollars par action, contre 3,23 milliards de dollars et 8,79 dollars par titre il y a un an. Le consensus tablait sur un bpa de 8,73$. Les commissions de la banque d'investissement ont grimpé de 32% à 2,08 Mds$. Les revenus issus du trading d'obligations, de devises et de matières premières ont progressé de 10% à 4,32 milliards de dollars, tandis que les revenus issus du trading actions ont bondi de 10% à 3,31 Mds$. Les revenus de la gestion d'actifs et de patrimoine ont crû de 18% à 3,79 Mds$. Les revenus totaux ressortent à 14,21 Mds$ (+16%), contre un consensus logé à 12,94 Mds$.

"Nous continuons à mettre en oeuvre notre stratégie, en nous concentrant sur nos principales forces pour servir nos clients et répondre aux attentes de nos actionnaires", a déclaré le DG David Solomon. En tant que conseiller de premier plan en matière de fusions et d'acquisitions, Goldman a conseillé certaines des transactions les plus importantes de l'année dernière, notamment l'achat de Pioneer Natural Resources par Exxon Mobil pour 60 Mds$. Les entreprises ayant retrouvé une certaine confiance pour lever des fonds sur les marchés de capitaux, les activités de souscription d'actions et d'obligations ont rebondi.

* Charles Schwab (+3,9%). La société basée à Westlake, au Texas, a fait état d'un chiffre d'affaires net de 4,74 milliards de dollars pour les trois mois clos fin mars, en baisse de 7,3% sur un an mais supérieur aux attentes du marché (4,71 milliards de dollars). Le bénéfice net de la maison de courtage a chuté de 15% à 1,36 milliard de dollars, soit 68 cents par titre. Le bpa ajusté a atteint 74 cents, contre 73 cents de consensus. "Dans un contexte macroéconomique amélioré, les clients nous ont confié 96 milliards de dollars de nouveaux actifs 'core' nets, dont 45 milliards de dollars pour le seul mois de mars", a déclaré le directeur général Walt Bettinger. " Dans le même temps, l'engagement solide des investisseurs a contribué à l'ouverture de plus d'un million de nouveaux comptes de courtage au cours du trimestre". La société a déclaré un total de dépôts de 269,5 milliards de dollars à fin mars, en repli de 7% par rapport au trimestre précédent.

* Warner Music Group (+1,5%). Les artistes d'Hollywood sont parvenus à un accord de principe avec les grandes maisons de disques telles que Warner Music Group et Sony Music Entertainment, qui prévoit des augmentations du salaire minimum et des protections contre l'utilisation de l'intelligence artificielle (IA).

* Moderna (+0,4%). L'action en justice intentée par le laboratoire américain contre Pfizer et BioNTech pour violation de ses droits de brevet concernant leur vaccin à ARN messager contre le Covid-19 sera suspendue le temps que l'Office américain des brevets détermine si deux des trois brevets Moderna en question sont valides, a déclaré vendredi un tribunal fédéral du Massachusetts.

* Apple (-0,8%). Les temps sont durs pour l'iPhone. Dans un marché de plus en plus concurrentiel, notamment en Chine, la firme à la pomme a vu ses livraisons de Smartphones chuter de près de 10% au premier trimestre. Selon les données d'IDC reprises par 'Bloomberg', la société californienne a expédié 50,1 millions d'iPhones au cours des trois premiers mois de l'année, contre un consensus logé à 51,7 millions d'unités. La baisse de 9,6% sur un an est la plus forte pour Apple depuis 2022, année marquée par le blocage des chaînes d'approvisionnement à la suite de la reprise post-pandémique.

Le groupe de Cupertino a particulièrement souffert en Chine depuis le lancement de son dernier modèle en septembre. La résurgence de concurrents allant de Huawei Technologies à Xiaomi et l'interdiction par Pékin des appareils étrangers sur le lieu de travail ont fortement pesé sur les ventes. La baisse des livraisons d'iPhone est d'autant plus significative sur la période que le marché mobile global a enregistré sa meilleure croissance depuis des années. Les fabricants de Smartphones ont en effet expédié 289,4 millions d'appareils sur le trimestre, soit une hausse de 7,8% par rapport au creux de l'année dernière, lorsque de nombreux fabricants étaient aux prises avec un excès d'appareils invendus. Selon les données d'IDC, Samsung Electronics a d'ailleurs récupéré la place de premier fabricant de mobiles au cours du trimestre, tandis que Xiaomi a rebondi pour réduire l'écart avec Apple.

"Le marché des smartphones sort des turbulences des deux dernières années, à la fois plus fort et modifié", a déclaré Nabila Popal, directrice de recherche chez IDC. "Même si Apple a fait preuve d'une grande résilience et a connu une forte croissance de ses expéditions et de sa part de marché au cours des dernières années, il lui sera difficile de maintenir le rythme de croissance et le pic de part de marché qu'il a connu en 2023. À mesure que le marché se redresse en 2024, IDC s'attend à ce qu'Android connaisse une croissance beaucoup plus rapide qu'Apple". Les données d'IDC fournissent le premier aperçu des performances mondiales du produit le plus important pour Apple avant les résultats du 2 mai.

* Salesforce (-5,7%) serait en pourparlers avancés pour acquérir le fournisseur de logiciels de gestion de données Informatica, a rapporté vendredi le 'Wall Street Journal' en citant des personnes familières avec le sujet.

* Tesla (-3%) va fortement tailler dans ses effectifs. Le groupe automobile va en effet supprimer 10% de ses équipes ! Dans un mail adressé à ses employés, consulté par 'Bloomberg', Elon Musk cite la duplication des rôles et la nécessité de réduire les coûts comme principales raisons pour justifier cette coupe. Si les réductions s'appliquaient à l'ensemble de l'entreprise, les licenciements toucheraient plus de 14.000 personnes. La publication technologique 'Electrek' avait dans un premier temps rapporté cette information.

"Alors que nous préparons l'entreprise pour notre prochaine phase de croissance, il est extrêmement important d'examiner tous les aspects de l'entreprise pour réduire les coûts et augmenter la productivité", a écrit E.Musk à ses équipes. "Dans le cadre de cet effort, nous avons procédé à un examen approfondi de l'organisation et pris la décision difficile de réduire nos effectifs de plus de 10% à l'échelle mondiale. Il n'y a rien que je déteste plus, mais cela doit être fait".

* US Steel (-0,3%). Les actionnaires de l'aciériste ont approuvé vendredi le rachat du groupe par son concurrent japonais Nippon Steel pour un montant de 14,9 milliards de dollars, comme prévu, ce qui rapproche la fusion de sa réalisation, alors même que l'opposition politique à l'opération s'intensifie.

©2024

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