La Colombie-Britannique investit 30 M$ dans le dépistage précoce de la dyslexie
D'après Dyslexie Canada, 95 % des difficultés de lecture peuvent être prévenues chez les enfants grâce à une intervention précoce.
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La Colombie-Britannique consacrera 30 millions de dollars sur trois ans pour dépister la dyslexie et intervenir le plus rapidement possible auprès des élèves qui en sont atteints ou qui ont d'autres troubles d'apprentissage.
Notre gouvernement s'est engagé à éliminer les obstacles et à fournir les soutiens dont les élèves ont besoin pour atteindre leur plein potentiel
, explique Rachna Singh, ministre de l’Éducation et des Services de garde d’enfants.
Le financement de 30 millions de dollars permettra d’étendre les services de plusieurs programmes de sensibilisation provinciale et équipes d’intervention de la province.
Du perfectionnement professionnel sera également offert aux enseignants et au personnel de soutien afin de mieux encadrer certains élèves.
La nécessité d'une intervention précoce
L’annonce est accueillie positivement par plusieurs experts, même si certains détails sont encore flous.
Alicia Smith, directrice générale de Dyslexie Canada, affirme que 95 % des difficultés de lecture peuvent être prévenues chez les enfants grâce à une intervention précoce. En ce sens, elle ajoute que cette annonce représente une « avancée significative ».
Jack Barr, des Centres d'apprentissage pour enfant dyslexiques de la Colombie-Britannique, qui offrent du tutorat gratuit, se réjouit également les nouveaux investissements.
Il craint toutefois que seulement un tiers des 30 000 enfants aux prises avec des difficultés d'apprentissage de la province obtiendront de l'aide.
Il estime que 20 % des enfants sont dyslexiques et que le dépistage précoce est essentiel
.
On sait bien que la lecture est au cœur de tous les apprentissages
, explique Sophie Bergeron, présidente de l'association provinciale des professeurs d'immersion et du programme francophone, et enseignante de 4e et 5e année à l'école Westwood Elementary.
L'intervention précoce, c’est la base. Lorsqu’un enfant a des difficultés en lecture, ça se répercute dans toutes les autres matières
, note-t-elle.
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Dans son école, il y a des évaluations dès la maternelle pour repérer les élèves qui ont potentiellement des besoins spécifiques, mais il n’y a pas assez de personnel qui peut ensuite intervenir auprès de ces élèves.
C'est bien beau d'être capable de repérer les élèves, mais c'est de pouvoir ensuite avoir le personnel et le temps pour intervenir auprès de ces élèves.
Elle se demande comment sera utilisé l'argent et quel sera l'impact dans les écoles. Selon elle, si le financement est utilisé pour former plus d’enseignants et mettre sur pied des équipes au sein des écoles, c’est parfait
.
La mise en œuvre de l’aide au dépistage précoce, à l’intervention et à l’éducation sur la littératie dans les écoles, notamment du perfectionnement professionnel au sein des conseils scolaires, commencera durant l’année scolaire 2024-2025.
