Une publication de la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère du travail (Dares), datée du 28 mars 2024, fait le point sur l'évolution de l'âge à la sortie des études et ses effets dans l'insertion des jeunes dans le monde professionnel.
L'évolution de l'âge de sortie du système éducatif
Selon l'étude, près des deux tiers des personnes nées en 1935 sont sorties de manière précoce du système scolaire (en moyenne, les personnes nées avant la seconde guerre mondiale ont achevé leur formation initiale avant 17 ans). En revanche, chez les générations suivantes, l’âge moyen à la sortie des études initiales croît jusqu’à atteindre 21 ans pour la génération 1975 et se maintenir à ce niveau depuis.
Différents facteurs d'explication sont apportés par l'étude :
- la prolongation de l’obligation scolaire, passée de 14 à 16 ans en 1959 ;
- le développement des enseignements professionnels courts accessibles après la classe de troisième (centres d’apprentissage, lycées techniques puis professionnels).
Plus de 70% des générations nées à partir de la fin des années 1970 ont au moins un niveau équivalent au baccalauréat.
La part des titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur fait l'objet d'une augmentation régulière depuis les années 1950 :
- moins de 25% à la fin des années 1950 ;
- 40% environ au début des années 1970 ;
- 50% entre la fin des années 1970 et 1990.
Les effets d'un âge plus avancé à l'entrée dans l'emploi
Selon l'étude, "une sortie précoce du système scolaire pourrait apporter un avantage à court terme sur l’insertion à un âge donné, par rapport aux sortants plus tardifs, du fait d’une ancienneté plus longue sur le marché du travail, mais ce n’est pas le cas. À tous les âges, les personnes sorties tôt du système scolaire ont un taux d’emploi inférieur à celui des personnes sorties plus tard".
Dans les deux années après la fin des études, plus de la moitié des 17-19 ans sont inactifs ou au chômage.
Quant aux personnes ayant terminé leur cursus initial à 20 ans ou plus, 75% d'entre-elles sont en emploi dès les deux premières années suivant leur sortie d’études. Dans 40% des cas, elles ont obtenu un CDI.
À âge égal, la disparité salariale entre une personne sortie d'études de manière précoce et une autre sortie plus tardivement est importante. Cela s'observe également pour le taux d'emploi.
