Le cycle de projections-débats « Cinéphilies au Maghreb » lancé au mois de décembre 2023 par l’IRMC (Institut de Recherche sur le Maghreb Contemporain) revient avec une deuxième rencontre intitulée “Acteurs et actrices de la cinéphilie”, qui se déroulera le jeudi 18 avril 2024 (10h00-19h00) à la salle 4ème Art à Tunis.

Le programme prévoit une table ronde ” Acteur·ices de la cinéphilie : parcours individuels et collectifs ” avec deux invités : l’écrivaine, comédienne, fondatrice et animatrice de l’association algérienne Chrysalide Djalila Kadi-Hanifi et le journaliste et critique de cinéma marocain Ahmed Boughaba.

Les cinéphiles auront également rendez-vous avec le long métrage “Tahia ya Didou” (1971) du réalisateur algérien Mohamed Zinet et qui se présente comme un hommage à la ville d’Alger à travers un mélange d’images d’archives et de scènes de fiction.

Après une première rencontre en 2023 autour de “Cinéphilies et institutions”, le programme prévoit après “Acteur·ices de la cinéphilie” avec deux autres rencontres en 2024 ayant pour thème “Ecrans et vecteurs de la cinéphilie” et ” Traces de la cinéphilie”.

Le cycle de rencontres « Cinéphilies au Maghreb » s’articule autour de la diffusion de la culture cinématographique en Tunisie, en Algérie et au Maroc. Il s’agit de suivre les formes, les étapes, les acteurs, les supports, les espaces et les lieux qui ont permis de faire circuler la passion du cinéma et sa connaissance entre les publics maghrébins, contribuant à populariser un goût pour cet art.

Comme dans le cycle “Regarder l’Algérie” (2021-2022), ce projet est conçu autour d’une série de projections-débats destinée à retracer les jalons d’une cinéphilie maghrébine en mobilisant acteurs et témoins, archives et films, ouvrages et revues pour comprendre les cheminements d’une histoire culturelle, peu explorée dans ses cadres matériels, sa (dis)continuité et ses connexions, informe l’IRMC.

Les cinéphiles maghrébins composent une catégorie mal identifiée nourrie par des influences diverses, qui lit et/ou écrit des articles, participe à des clubs, fréquente des festivals et participe à la créativité cinématographique à travers une activité critique, diffuse et évolutive. Des cinéastes maghrébins sont issus de cette mouvance discrète, travaillant selon les conditions de production locales et construisant des réseaux de coopération plus ou moins visibles.

Un mouvement de curiosité pointe parmi les amateurs, des associations se créent et des initiatives de mise en valeur des patrimoines cinématographiques prennent forme. Cela promet de donner à ce cycle le temps et les moyens de déterrer les traces de cette médiation et d’approfondir des aspects de l’histoire culturelle maghrébine, notamment l’état des copies, le devenir des collections de films, l’esprit des programmations tout en identifiant les voies et les voix de la critique cinématographique, depuis les indépendances jusqu’à nos jours.