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Voitures électriques : pourquoi le marché se tasse

L’inflation, qui pénalise le pouvoir d’achat, et la réduction des aides publiques au secteur pèsent sur les ventes de ces véhicules, qui reculent aux Etats-Unis, en Europe et en Chine.

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Publié le 07 avril 2024 à 05h30, modifié le 07 avril 2024 à 12h15

Temps de Lecture 5 min.

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Des véhicules électriques hors service, à Hangzhou (Chine), le 31 juillet 2023.

Le temps se couvre pour la voiture électrique. Après une année 2023 étincelante, les ventes mondiales ont bouclé un premier trimestre 2024 laborieux. En recul en Chine, aux Etats-Unis et en Europe (sauf en France), où leur part de marché s’est contractée à 12 % en février (contre 14,6 % sur l’ensemble de 2023), les immatriculations de modèles électriques sont entrées dans une zone de turbulence.

En Allemagne, elles ont dégringolé de 29 % sur un an en mars, selon les chiffres publiés, jeudi 4 avril, par l’Agence fédérale pour l’automobile. Résultat : la part des voitures électriques dans le total des ventes est tombée à 12 % outre-Rhin, contre 18,4 % en moyenne sur l’ensemble de 2023. Une situation qui affecte déjà les performances des grands constructeurs spécialistes de cette filière.

Bien qu’il ait doublé son bénéfice net (3,8 milliards d’euros) en 2023, le chinois BYD n’a pas atteint ses objectifs, et son bénéfice par véhicule a plongé de 25 % au premier trimestre. Une conséquence directe de l’intense guerre des prix qui sévit en Chine, où le marché s’est enrhumé. Tout comme en Europe et aux Etats-Unis. Confronté au même contexte, Tesla, qui a conservé in extremis son titre de numéro un de l’électrique face à son rival chinois, a vu ses livraisons chuter de 8,5 % sur la même période. La fausse note, que n’avaient pas anticipée les analystes financiers, a fait dévisser le cours de l’action du constructeur texan.

Lire aussi le récit : Article réservé à nos abonnés BYD, la marque automobile chinoise aux ambitions planétaires

Les véhicules électriques, dont le coût global d’utilisation peut être inférieur à celui d’un modèle thermique, mais dont le prix d’achat demeure sensiblement plus élevé, sont à la peine. En cause : les incertitudes sur l’état de l’économie, le poids de l’endettement public – qui a conduit plusieurs pays très portés sur la « watture », comme l’Allemagne et la Norvège, à limiter, voire à fermer, le robinet des aides d’Etat –, mais aussi l’impact négatif des taux d’intérêt élevés sur les formules de financement.

En France, les ventes se sont bien tenues au premier trimestre. Elles atteignent 18 % du total des immatriculations, contre 15,4 % sur la même période de 2023, mais tout semble indiquer que la voiture électrique y a mangé son pain blanc. Cette performance, en effet, tient largement à la brève parenthèse du leasing social (50 000 ventes subventionnées à destination des ménages à faibles revenus) et à l’effet des immatriculations anticipées du fait de la réduction du bonus écologique, mi-février.

Lire notre série « La longue marche de la voiture électrique » : Article réservé à nos abonnés Comment la belle mécanique de la voiture électrique s’est enrayée en Europe

Celui-ci a été raboté, passant de 5 000 euros à 4 000 euros pour les particuliers. Il a aussi été retiré aux modèles fabriqués hors d’Europe, ce qui a eu pour effet de freiner la diffusion de certains (rares) modèles électriques bon marché, comme la Dacia Spring. Selon l’enquête présentée mercredi 3 avril par l’Avere, association professionnelle qui fédère les professions de l’« écosystème voiture électrique », la moitié des acheteurs assurent qu’ils auraient renoncé à leur acquisition s’ils n’avaient pas bénéficié du bonus gouvernemental.

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