Algeco, des modules pour tous les usages

LeMoniteur.fr : En 2013, vous avez réalisé 240 millions d’euros de chiffre d’affaires, dont les trois quarts en France. Comment analysez-vous ce résultat ?

Christophe Lamoine : Le chiffre d’affaires pour la France représente 180 millions d’euros, dont une partie provient des petits chantiers, incluant des bases vie pouvant compter jusqu’à une dizaine de modules. Ces opérations nécessitent une grande réactivité de notre part ainsi qu’une organisation spécifique afin d’assurer une prestation qualitative dans chacune de nos huit agences locales.

Par ailleurs, nous avons aussi vendu et loué beaucoup de modules pour des usages immobiliers classiques sur des surfaces pouvant atteindre plusieurs milliers de mètres carrés. Dans le tertiaire en particulier, la standardisation de nos modules répond bien aux attentes de rationalisation des maîtres d’ouvrages. Nous sommes aussi présents dans les écoles, où les délais de décisions sont souvent longs, ce qui incite les collectivités à choisir une solution constructive rapide et clé en main pour respecter les délais, puisque nous fournissons non seulement les modules, mais aussi tout le mobilier nécessaire tel que tables, chaises, etc.

Comment travaillez-vous avec les architectes ?

Nous remarquons qu’ils s’intéressent de plus en plus à nos modules pour les intégrer dans des contextes très différents. C’est le cas, par exemple à Athis-Mons (Essonne) à proximité de l’aéroport d’Orly, où l’architecte Alain Damagnez (Lacau associés) a répondu au planning très serré du maître d’ouvrage avec vingt modules réalisés sur mesure respectant les exigences de la HQE. En l’occurrence, la solution proposée par Algeco répondait aux souhaits de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) avec un temps de construction de six mois pour accueillir des bureaux, deux salles de sport et leurs vestiaires, ainsi qu’une armurerie. L’ensemble représente une surface de planchers de 900 m², dont le clos couvert a été réalisé dans un délai court de deux semaines.

Sur cette opération, l’architecte a conçu un noyau central en béton auquel sont rattachées deux ailes constituées de modules Algeco. Afin d’harmoniser l’ensemble, une sur-toiture en acier servira à la mise en place d’une toiture végétalisée. Par ailleurs, trois façades sont isolées par l’extérieur avec un bardage qui gomme l’aspect modulaire, mais il a choisi de mettre en valeur les modules sur la façade de l’entrée principale. Les opérations relatives aux finitions et à la mise en place des équipements techniques sont en cours et nous sommes confiants sur la tenue des délais, puisque le bâtiment devrait être livré comme prévu en avril prochain.

Vingt modules Algeco constituent ce bâtiment de la Direction générale de l’aviation civile abritant des bureaux, deux salles de sport et leurs vestiaires, une armurerie.

Quelles sont les prochaines évolutions prévues ?

Nous avons déjà développé des modules spécifiques qui répondent aux exigences de la réglementation thermique 2012 ainsi que des modules qui résistent au feu pendant une heure. Il s’agit bien de respecter les exigences réglementaires et sur ce dernier point de donner le temps aux pompiers d’accéder à des chantiers en superposition urbaine, comme nous pouvons en voir beaucoup dans la capitale en ce moment, en particulier avec les chantiers de rénovation de grands hôtels parisiens.

Enfin, les modules d’hébergement font aussi partie de nos projets, même si, pour l’instant, nous ne voyons pas encore réellement de donneurs d’ordre dans ce domaine. Nous préparons des produits en ce sens d’ici à 2015 pour lesquels l’accent sera mis sur la sécurité incendie et l’acoustique, en plus de la thermique.

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