Pourquoi Mathieu van der Poel ne peut pas gagner le Tour de France

Impressionnant en 2024, le coureur néerlandais et petit-fils de Raymond Poulidor a-t-il les épaules pour prétendre un jour à une victoire sur la Grande Boucle ?

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Vainqueur de Paris-Roubaix dimanche dernier, Mathieu van der Poel réalise un début d'année 2024 épatant.
Vainqueur de Paris-Roubaix dimanche dernier, Mathieu van der Poel réalise un début d'année 2024 épatant. © Zac Williams/SWpix.com/Shutterst

Temps de lecture : 3 min

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Vainqueur du Tour des Flandres, de Paris-Roubaix et de l'E3 Saxo Bank pour démarrer 2024, Mathieu van der Poel étoffe un palmarès déjà bien conséquent. En attendant l'Amstel Gold Race ce dimanche et Liège-Bastonne-Liège le 21 avril, le Néerlandais continue d'imprimer sa marque sur le peloton et de se rapprocher de l'élite de son sport. Le coureur de 29 ans ne semble pas avoir de limites, mais pourrait-il aller au-delà des monuments et devenir un coureur de grands tours ?

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Il n'a fini qu'une seule fois le Tour, à la 57e place

À l'image de Wout van Aert, qui est devenu un protagoniste majeur du Tour de France, la suite pose forcément question pour van der Poel. Son rival belge, qui vient lui aussi du monde du cyclo-cross, a su remporter le maillot vert du meilleur sprinteur. Maillot jaune pendant six jours avec une victoire d'étape en 2021, le petit-fils de Raymond Poulidor a perpétué la tradition familiale sur la Grande Boucle. Mais son meilleur classement sur le Tour reste une 57e place l'an dernier, le seul qu'il ait terminé à ce jour.

Luc Leblanc, champion du monde en 1994, revient pour Le Point sur le rapport entre MDVP et l'épreuve reine du cyclisme, pour l'instant distant. « Il s'est fait à l'idée que ce n'était pas un coureur de grands tours. Les objectifs restent à ce jour les classiques et les grands monuments. Après, peut-être que ça viendra pour Mathieu, on peut toujours être surpris. Il a le potentiel pour bien figurer, mais est-ce qu'il a le petit truc en plus pour le remporter ? Je ne suis pas sûr. »

Si se glisser à la lutte pour la plus haute marche du podium avec Vingegaard, Pogacar ou encore Roglic semble utopique, MDVP a d'autres atouts dans sa manche pour bien figurer sur le Tour. « Pourquoi pas remporter un jour un maillot vert comme van Aert, affirme Luc Leblanc. C'est un passe-partout, il peut marquer des points facilement, se montrer à l'aise dans des étapes de moyenne montagne et se distinguer des sprinteurs plus traditionnels. C'est un objectif dans ses cordes. »

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« Il est déjà dans la légende du cyclisme »

Faut-il pour autant voir la carrière d'un coureur uniquement par le prisme des grands tours ? Avec ses onze succès sur les classiques à l'aube de ses 30 ans, van der Poel continue d'engranger les trophées. Le coureur d'Alpecin-Deceuninck est même bien parti pour continuer sa moisson de victoires. La concurrence a du mal à le suivre, à l'image de son dernier succès sur Paris-Roubaix qu'il a remporté avec trois minutes d'avance sur ses premiers poursuivants.

Pour Luc Leblanc, Mathieu van der Poel n'a pas forcément besoin de succès sur les grands tours pour faire partie du Panthéon de son sport. « Certains se demandent s'il va rentrer dans la légende. C'est simple, pour moi, il y est déjà. Il gagne sur des monuments, mais pas seulement, il a été aussi remarquable en cyclo-cross et en VTT. Ce palmarès compte aussi. C'est un monstre de travail qui ne compte pas ses heures d'entraînement, à l'image de son grand-père Raymond, il a eu les mêmes gênes, c'est un acharné, un têtu. Il sait ce qu'il veut et il fera tout pour l'obtenir. »

Avec l'objectif olympique également en tête, le Néerlandais peut faire de cette année 2024 une véritable razzia. Pour le moment, il ne sait toujours pas sur quelle épreuve il s'alignera entre la course sur route, le VTT, voire les deux. Van der Poel aura à cœur d'effacer la déception des derniers JO, où il avait chuté et abandonné à Tokyo. Trois ans après, son statut et ses capacités ont bien changé : il sera à coup sûr l'une des vedettes de Paris 2024.

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Commentaire (1)

  • Callaghan

    Tu peux gagner un GP moto ou de F1 et échouer au Bol d'Or ou aux 24 heures du Mans. Ce n'est pas le même sport, ce qui n'enlève rien à ta valeur.