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France - Allemagne - Et si le plus fiable, c'était Benjamin Pavard ?

Martin Mosnier

Mis à jour 23/03/2024 à 14:56 GMT+1

Entre un Dayot Upamecano en difficulté au Bayern, un Ibrahima Konaté trop souvent blessé et un William Saliba qui ne perce pas en équipe de France, Benjamin Pavard profite son nouveau challenge de défenseur central à l'Inter Milan pour s'offrir une deuxième vie en Bleu, un peu à la surprise générale. L'ancien arrière droit peut-il offrir une solution à long terme dans l'axe ?

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Au soir de la Coupe du monde, après un mois en enfer, il fallait avoir pas mal d'imagination et beaucoup de culot pour imaginer un avenir crédible à Benjamin Pavard en équipe de France. Fragilisé avant le Mondial à un poste de latéral droit où il fut longtemps critiqué après avoir offert un titre aux Bleus en Russie, le Nordiste renaît en ce printemps. Au point de démarrer la dernière ligne droite vers l'Euro comme titulaire… dans l'axe de la défense.
Face aux blessures multiples de la paire Upamecano – Konaté, et à la timidité de William Saliba en sélection, il donne des gages de fiabilité dans un secteur très instable (24 charnières utilisées lors des 32 derniers matches des Bleus). La renaissance est spectaculaire et donne un aperçu du tempérament du bonhomme qui ne s'est jamais laissé couler. A 28 ans, Pavard est un homme neuf. Convaincu que son avenir s'écrirait dans l'axe après sept ans passés à droite, Pavard a fait passer un message, reçu par Didier Deschamps.
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Benjamin Pavard après la victoire de l'Inter face à la Juve (1-0)

Crédit: Getty Images

Le flair

"Je lui ai dit en début de stage qu'à partir du moment où il est en difficulté au poste d'arrière latéral, il aurait un rôle au poste de défenseur central", révélait le sélectionneur en octobre. Pavard en avait sans doute sa claque de passer pour le maillon faible du onze. Mais le pari restait risqué. A droite, malgré l'émergence de Jonathan Clauss, la concurrence semble moins dense que dans l'axe.
Mais, aujourd'hui, seul Ibrahima Konaté devance Pavard au poste d'axial droit. Même William Saliba, référence du poste en Premier League, est passé derrière lui puisque le joueur d'Arsenal a bien du mal à convaincre Deschamps. Pour forcer son destin, il fallait, aussi, une dose de flair. Le transfert à l'Inter Milan fut la dernière pièce du puzzle. Une inspiration qui l'a fixé dans l'axe et lui a permis de conquérir l'Italie en quelques mois seulement."C’est un joueur parfait pour notre système de jeu. On parle de quelqu’un qui n’a pas besoin de présentation, d’un joueur de niveau international", prévenait Simone Inzaghi en septembre. Quelques mois plus tard, tout le monde est conquis.
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Béni soit le jour où Inzaghi a demandé de faire all-in sur lui
"Il est à San Siro depuis 6 mois, mais l’impression est qu’il y est né", écrivait ainsi La Repubblica en février. "Béni soit le jour où Inzaghi a demandé de faire all-in sur lui. Il interprète le match comme un fuoriclasse. Tout est parfait", surenchérissait même Tuttosport. Empereur d'Italie, il jouit d'un nouveau statut en club après avoir joué les rustines au Bayern Munich en étant baladé entre l'axe et l'aile droite. La dernière interrogation concerne sa capacité à produire les mêmes prestations dans une défense à deux (en Bleu) qu'à trois (en Italie). C’est ce doute qu’il faudra lever ce samedi face à l’Allemagne.
Aujourd'hui, et un peu à la surprise générale il faut bien le dire, face aux blessures de Konaté et à la mauvaise passe d'Upamecano en Bavière, Pavard s'est imposé comme le défenseur central français le plus régulier et fiable de la saison. Troisième joueur le plus capé du groupe actuel avec 52 sélections, il a regagné un statut après avoir vu le sien se dégrader peu à peu. Son doublé, en octobre, face à l'Ecosse, contre laquelle il a fêté sa première titularisation dans l'axe en sélection après six ans de pas toujours bons mais très loyaux services à droite, fut son acte de renaissance. On le croyait définitivement enterré mais, un peu à la manière de son grand pote, Olivier Giroud, Pavard a prouvé son art du rebond. Désormais, c'est une nouvelle histoire qui s'écrit.
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