"Cette reconnaissance n'est pas seulement la mienne; elle reflète la résilience et l'unité du peuple taïwanais (...). Je travaillerai sans relâche pour promouvoir la paix et la prospérité", a écrit M. Lai dans un message publié sur X, se disant "honoré" par le choix du Time.
Le vice-président Lai, qui a remporté l'élection présidentielle de janvier pour succéder à Tsai Ing-wen, prendra ses fonctions le 20 mai, à un moment où les tensions entre Taïwan et la Chine ne cessent de croître.
L'inscription de Lai Ching-te sur la liste de Time marque une "reconnaissance importante par la communauté internationale des réalisations démocratiques" du peuple taïwanais, a affirmé le bureau présidentiel jeudi.
M. Lai "assumera la responsabilité cruciale de la sauvegarde de la démocratie taïwanaise", a ajouté la présidence.
La Chine estime que Taïwan est l'une de ses provinces, qu'elle n'a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.
Elle dit privilégier une réunification "pacifique" avec l'île mais n'a jamais renoncé à employer la force militaire.
"Signal lumineux qui chasse l'ombre menaçante de la Chine"
"La santé des 23 millions d'habitants de l'île n'est qu'une partie de la tâche beaucoup plus vaste dont il hérite: assurer la survie même de son gouvernement, au milieu de la campagne amplifiée de la Chine pour récupérer la démocratie naissante", a écrit Jon Huntsman, ancien gouverneur de l'Utah et ex-ambassadeur des Etats-Unis en Chine, dans le magazine Time.
Selon lui, "le profil de risque (de Taïwan) ne pouvait pas être plus élevé".
La Chine a intensifié la pression militaire et politique ces dernières années et dénoncé M. Lai comme un "dangereux séparatiste" parce qu'il refuse, comme Mme Tsai, de reconnaître les revendications de Pékin.
Le Premier ministre chinois Li Qiang, qui s'est hissé à la deuxième place l'année dernière, est également présent parmi les personnalités les plus influentes du Time.
Mme Tsai a figuré sur la liste en 2020, le sénateur républicain Ted Cruz l'ayant qualifiée de "signal lumineux qui chasse l'ombre menaçante de la Chine et qui indique au monde que Taïwan ne se pliera pas aux exigences du parti communiste chinois".
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