La pente est raide. Inflation oblige, le conseil communautaire a, de nouveau, voté une augmentation des tarifs de transports scolaires, urbains et interurbains pour 2024-2025 à Évreux et dans son agglomération, avec une application au 1er juillet 2024. Une hausse comprise « entre 4,5 % et 5 % », indique Raphaël Norblin, conseiller communautaire délégué en charge des Mobilités en zone rurale.
Pour les scolaires, l’année passe de 55 € à 57 € (maternelle et primaire) et de 110 à 115 € (collège et lycée). Pour les enfants résidant à l’extérieur de l’agglomération, les tarifs appliqués restent inchangés.
Les tarifs de TransUrbain sont également revus à la hausse. Le ticket passe de 1,35 à 1,40 € (1,40 € à 1,50 € si pris à bord).
« Non-sens économique et écologique »
Nathalie Lagouge (opposition de gauche) dénonce « un non-sens en matière économique pour les habitants de cette agglomération qui a un taux de pauvreté supérieur à la moyenne nationale, mais aussi en matière environnementale ». L’élue estime qu’« avoir une réelle politique de développement des transports a un impact sur la pollution atmosphérique, sur la circulation routière et sur le nombre d’accidents. Après les très fortes augmentations de l’an dernier, nous n’incitons pas les habitants à utiliser les transports. »
« On ne peut pas, l’an dernier, nous dire qu’on aurait dû augmenter un peu tous les ans pour ne pas avoir à faire une grosse augmentation, et l’année d’après nous dire qu’il faut ne pas augmenter du tout », s’étonne Guy Lefrand. Le président d’EPN rappelle que les tarifs représentent « 11 % du coût réel » et qu’il « n’y a pas de transport moins cher, plus sécurisant et plus efficace que les transports en commun »
Les tarifs du taxibus explosent
Du côté du transport à la demande, les tarifs sont très largement augmentés. De 1,40 € à 2,10 € le trajet selon l’heure, le taxibus passe à 4 € jusqu’à huit trajets et 25 € au-delà. Pour Richard Finix, maire de Sacquenville, cette augmentation va avoir un « impact sur les gens qui le prennent au quotidien, mais aussi pour les gens qui se retrouvent sans véhicule et le prennent occasionnellement ». Pour Guy Lefrand, le sujet du transport à la demande est « relativement anecdotique ». « Le taxibus sur la partie nord, c’est 3 000 usagers inscrits, 259 usagers dans une année et 25 qui l’utilisent très régulièrement », souligne Raphaël Norblin, précisant que ces derniers vont être reçus afin de trouver une alternative.
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