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Évreux : exercice incendie à la cathédrale Notre-Dame de l'Assomption

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Évènement impressionnant ce jeudi dans le centre-ville d'Évreux : les pompiers ont procédé à un exercice incendie dans la cathédrale Notre-Dame de l'Assomption. Ce type de pratique est de plus en plus fréquente depuis la destruction partielle de Notre-Dame de Paris en avril 2019.

Trente pompiers, deux camions citernes, un bras articulés sont déployés pour cet exercice Trente pompiers, deux camions citernes, un bras articulés sont déployés pour cet exercice
Trente pompiers, deux camions citernes, un bras articulés sont déployés pour cet exercice © Radio France - Mathilde Cariou

15h, sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame de l'Assomption : l'exercice incendie devait démarrer à l'heure pile, mais pour l'instant, aucun signe de fumée. "C'est parce que c'est de la fausse", explique la responsable sécurité France Poulain, "les détecteurs ne fonctionnent qu'avec de la vraie fumée". Quelque minutes plus tard ça y est : l'alarme est déclenchée, et c'est une course contre le temps qui s'engage. "Les pompiers mettent entre quatre et six minutes à arriver, car la caserne est tout proche" détaille France Poulain, "ça n'est pas comme pour les maisons, quand ils savent que c'est la cathédrale, ils viennent directement".

Prévenus directement par les services municipaux, les pompiers mettent en moyenne cinq minutes à arriver jusqu'à la cathédrale
Prévenus directement par les services municipaux, les pompiers mettent en moyenne cinq minutes à arriver jusqu'à la cathédrale © Radio France - Mathilde Cariou

Quinze kilos sur le dos

Quelques minutes plus tard, les équipes sont sur place : deux camions, un bras élévateur, un centre logistique et une trentaine de pompiers. Sous les ordres du colonel Pierre Machillot, les équipes s'organisent : "Ce sont des conditions difficiles", nous explique le colonel, "chaque binôme emporte avec lui une trentaine de kilos de matériel, il faut les monter jusqu'en haut de la cathédrale". Effectivement le passage est étroit jusqu'au sommet, et une fois en haut "les équipes travaillent dans le noir". Sécuriser la zone, déployer la colonne sèche, envoyer l'eau : les étapes s'enchaînent sans accros, et en l'espace d'une vingtaine de minutes, le feu (fictif, bien entendu) est maîtrisé. "Il ne nous reste plus qu'à attendre les consignes, vérifier que le feu ne reprend pas, et c'est bon !"

Toujours en binôme, les sapeurs-pompiers déploient l'alimentation en eau dans les étages de la cathédrale
Toujours en binôme, les sapeurs-pompiers déploient l'alimentation en eau dans les étages de la cathédrale © Radio France - Mathilde Cariou

Une vigilance accrue depuis 2019

L'incendie de Notre-Dame de Paris, le 15 avril 2019, a été un choc pour les acteurs du patrimoine : "C'était le monument le plus sécurisé de France" souligne France Poulain. Depuis, la vigilance a été renforcée autour des monuments nationaux : des exercices plus réguliers pour assurer la coordination et l'efficacité des équipes des secours, du matériel de surveillance plus performant, et un budget fortement augmenté. 1,6 millions d'euros, pour la seule cathédrale d'Evreux, sur les 6 dernières années.

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