Pendant six mois, Anna Le Cossec a accompagné le comité de pilotage du Carrefour des transitions en Pays bigouden et endossé le rôle de facilitatrice en intelligence collective lors de deux ateliers, en février et mars. Elle a ainsi guidé une cinquantaine d’élus, de représentants d’associations et d’habitants dans leur réflexion et les a amenés à définir un plan d’actions citoyen.
« Réussir à embarquer tout le monde »
Ce métier émergent, elle l’a découvert après des études à Sciences Po Lyon et un Master 2 en management environnemental à l’IAE de La Rochelle, puis d’un stage au sein du fonds Explore créé par le navigateur Roland Jourdain où les méthodes d’intelligences collectives sont beaucoup utilisées. « L’objectif est d’accompagner les collectifs à définir un objectif commun, réussir à embarquer tout le monde et à passer du je au nous », décrit Anna Le Cossec.
« Mon outil préféré est le forum ouvert. C’est la méthode qui rend les personnes les plus autonomes. Je leur ai proposé de définir leur propre ordre du jour. Ce qui a permis de faire émerger sept thématiques différentes », précise la professionnelle, particulièrement sensible aux enjeux sociaux et environnementaux.
« Le plus aidant, poursuit-elle, est de poser le cadre ». Pour cela, elle utilise un jeu de cartes spécifique avec des consignes telles que « Parler en son je ». « L’idée est de parler de soi, de ce qu’on ressent plutôt que de faire des généralités », précise cette dernière. Des règles en général très respectées qui aident les personnes les plus timides à s’exprimer et celles ayant tendance à digresser à aller droit au but.
Briser la glace par le photo langage
Autre outil privilégié par la facilitatrice, le photo langage utilisé pour « briser la glace ». Chacun va ainsi choisir la photo ou l’image qui lui parle le plus pour se présenter. Elle accompagne ainsi les listes participatives et les collectifs qui agissent en faveur des transitions écologiques, sociales et démocratiques. « On est très sollicité. Je travaille toujours en collectif », ajoute Anna qui intervient pour l’agence de facilitateurs Ya + K mais aussi au sein d’un petit collectif d’entrepreneurs du Pays bigouden.
Elle est par ailleurs chargée de projet au sein de l’association La Vague, regroupant 300 adhérents, des pratiquants de la Classe Mini, qui réfléchissent
à l’avenir de la pratique pour la rendre plus responsable et durable, favoriser la diversité et la mixité sociale et faciliter l’accessibilité financière au parcours du Mini 6.50, le plus petit bateau de la course au large. Là aussi, ces méthodes sont précieuses pour faciliter les échanges.
Contact
Tél. 06 58 38 14 42 et mél. annalecossec@ecomail.bio