Et Dorian Feron de s’interroger : " Les partis politiques belges, contrairement à leurs voisins, reçoivent beaucoup plus d’argent. Et on remarque qu’il y a très peu de règles, en Belgique, qui les encadrent. C’est problématique pour les experts. Mais aussi par les partis politiques eux-mêmes. Et par le gouvernement actuel, qui indique dans son accord la volonté de réformer le financement des partis ". Très bien, mais on arrive toujours à un nœud : l’impasse politique. " Et on peut un peu le comprendre. C’est très dur de s’autoréguler, de s’autolimiter. Ce sont les partis qui décident pour eux-mêmes ".
C’est donc une sorte de " coup de pouce " que voudrait donner le mouvement citoyen aux politiques. Via un panel, dans ce cas. " Quand on arrive dans une impasse politique, un panel citoyen, ça permet le déblocage ". Et Dorian Feron de citer les cas de L’Irlande (avec les initiatives sur l’avortement et le mariage pour tous), qui a permis d’apaiser les débats et d’avancer, et même de la France, via l’initiative citoyenne lancée par le président Macron à la suite du mouvement des gilets jaunes.
Ce sont les partis qui décident pour eux-mêmes. Et c’est très dur de s’autoréguler, de s’autolimiter.
Pour cela six groupes de réflexion (Itinera, Institut Egmont…) ont été sollicités et des panels citoyens vont être organisés. " Donnons la parole aux citoyens " argue Daniel Feron. Un tirage au sort puis sur base volontaire, trois week-ends thématiques (avec des experts, les présidents de partis puis des discussions entre les citoyens). Encadrées par des figures comme Marius Gilbert du côté francophone, des recommandations au monde politique seront ensuite formulées.