"Hors de question de délocaliser" : F. Croce du Laboratoires M&L à Manosque veut rassurer concernant L'Occitane

"L'entreprise M & L se porte très bien ; elle fait toujours partie du groupe multimarques L'Occitane, dont la croissance et le chiffre d'affaires vont être des records cette année". À la tête des Laboratoires M & L, répartis sur les sites de Manosque et Lagorce (Ardèche) - qui fonctionnent à 99 % pour la marque L'Occitane en Provence -, Florian Croce est serein. Il n'évoquera pas de chiffres de budget, ils seront révélés en juin, entreprise cotée en bourse oblige.

Les orientations de l'entreprise s'articulent autour de la stratégie des trois P : "People, Planet", Profit. "Nous avons un modèle compétitif qui va dégager de l'argent qui sera investi pour les 'People' et la 'Planet'. L'objectif actuel est de dégager un gain de productivité sur les outils de manufacture". La société souhaite aller au-delà de la réduction de son empreinte sur la planète : "On veut être régénératif et donc on travaille sur la partie climat et la partie biodiversité. Les grands investissements qui auront lieu cette année sont le photovoltaïque, dans le cadre de l'appel à manifestation d'intérêt avec DLVAgglo et la mairie (une opération présentée à l'occasion de la venue du ministre Bruno Le Maire, notre édition du 6 avril, Ndlr) et dans le cadre de l'eau, un projet de recyclage de nos eaux".

Selon la logique RSE du groupe, M & L poursuit une démarche axée sur la diversité et l'inclusion - accueillant par exemple l'aventurier Philippe Croizon, amputé des bras et des jambes -. tout en s'investissant dans des projets locaux via du mécénat, du sponsoring, don de temps ou de compétence, selon les thèmes de la fondation : lutte contre la cécité évitable, l'employabilité des femmes, la biodiversité.

Trois milliards de produits

Avec un carnet de commandes bien rempli, "si tout va bien, on devrait sortir notre trois milliardième produit cette année", annonce Florian Croce. L'entreprise veut améliorer sa productivité et se dote d'un réacteur de production, dans le cadre de l'obsolescence des matériels. Une nouvelle ligne de conditionnement arrivera ces prochains jours, "qui servira à conditionner avec un gain capacitaire afin de produire des emballages plus éco-responsables. On arrête une ligne dont la production de flacons était impactante sur l'environnement pour produire sur une ligne dont l'impact est moindre". Chaque année, l'entreprise investit entre 8 et 12 millions pour ses infrastructures qui produisent 235 millions d'unités cosmétiques et parfums d'intérieur.