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"Rosalie" : qui était Clémentine Delait, qui a inspiré le film
Le film "Rosalie", écrit et mis en scène par Stéphanie Di Giusto, sort ce mercredi 10 avril en salles. Il est inspiré d'une histoire vraie : celle de Clémentine Delait, célèbre femme à barbe française.
En 1870, Abel est brisé par la guerre. Rosalie arrive avec une belle dot, mais aussi avec une barbe qu'elle ne veut plus raser en secret. Tous les deux se marient ; pas vraiment un mariage d'amour. Ils vont devoir faire connaissance : Rosalie va devoir dévoiler son corps couvert de poils alors qu'elle ne veut pas du tout être un phénomène. Un secret qui va être révélé et qui va troubler tout le monde.
Le film Rosalie de Stéphanie Di Giusto sort ce mercredi 10 avril en salles. Abel, incarné par Benoît Magimel, et Rosalie, jouée par Nadia Tereszkiewicz, forment le couple le plus improbable, peut-être le plus réussi de ce début d'année au cinéma. Mais ce long métrage s'inspire d'une célèbre femme à barbe : Clémentine Delait.
Qui était Clémentine Delait ?
Clémentine Delait, qui a inspiré le personnage de Rosalie, est née en 1865 dans les Vosges. Comme le rappellent nos confrères de l'INA, elle est devenue une figure mythique dans la région. Atteinte d’hypertrichose - un dérèglement hormonal qui fait pousser la barbe et les poils - cette fille d'agriculteur avait pris l'habitude de cacher sa pilosité.
En 1901 - elle a 36 ans à ce moment-là - Clémentine se rend à la foire de Nancy avec son mari. Le couple assiste à l'exhibition d'une femme à barbe. Une fois de retour au bar qu'ils tiennent, elle raconte l'anecdote à un client et accepte le pari de se laisser pousser la barbe, bien plus fournie que celle de Rosalie.
Elle a ensuite posé contre rémunération pour des photos ; plus d'une quarantaine de cartes postales, où on la voit promener son chien, lire le journal, déguisée en homme. Clémentine Delait s'est également engagée dans la Croix-Rouge pendant la Première Guerre mondiale. Elle devient la mascotte des poilus.
Elle meurt en 1939 à l'âge de 74 ans à Épinal. Sur sa tombe figure cette épitaphe : "ci-gît la femme à barbe".
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