Le groupe de produits d'hygiène Eugène Perma repris par un consortium de trois partenaires
En redressement judiciaire le groupe Eugène Perma, spécialiste du soin des cheveux, a été repris par un consortium de trois partenaires dont Superga Beauty nouveau propriétaire de l’usine de Reims d’Eugène Perma où 82 de 84 emplois en CDI sont conservés.
En redressement judiciaire depuis le mois d’août dernier le groupe Eugène Perma, spécialiste de la coloration et du soin du cheveu dont le siège social est implanté à Gennevilliers, a été repris par un consortium de trois partenaires a fait savoir ce dernier, vendredi 15 décembre.
Le groupe Superga Beauty, spécialisé dans la sous-traitance pour le secteur de la cosmétique (fabrication et conditionnement de soins et de parfums, ndlr) reprend l’usine Parchimy de Reims, unique site industriel d’Eugène Perma. Cette reprise porte à sept le nombre d’unités de production dont est propriétaire Superga Beauty qui a réalisé un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros en 2022.
De son côté la PME Naturopera reprend les activités GMS (Grandes et moyennes surfaces) avec des marques telles que Petrole Hahn, Eugène Color ou encore Keranove. Enfin l’entreprise italienne Alfaparf, expert européen des salons professionnels intègre à son portefeuille les marques du réseau des coiffeurs (Carmen, Solaris). «Au total le consortium maintient l’emploi de 213 salariés soit 90% des effectifs», précise-t-il dans un communiqué.
Accord de production exclusif
Dans le cadre de cette reprise, Superga Beauty a conclu avec Naturopera et Alfaparf un accord de production exclusif sur cinq ans. Les produits des différentes marques Eugène Perma continueront donc d’être fabriqués par l’usine de Parchimy rebaptisé Beauty Champagne Ardenne (BCA) qui conserve 82 collaborateurs en CDI contre 84 auparavant.
«Cette acquisition nous permet de nous développer dans un métier que nous n’avions pas : le capillaire et la coloration qui constitue l’expertise du site. Parallèlement nous allons développer une activité de sous-traitance en produits de soins et d’hygiène. En nous appuyant sur l’équipe et les équipements de BCA nous allons pouvoir répondre aux besoins de nos clients actuels et de nouveaux clients sur certaines catégories de produits», souligne Leslie Bréau-Meniger, présidente de Superga Beauty.
Intérêts communs
Le site de Reims offre, en effet, la capacité de produire des lots de grand tonnage, au-delà de dix tonnes. L’objectif affiché, par le groupe, est d'apporter 10 millions de pièces additionnelles à l’usine d’ici deux ans. Pour atteindre ce chiffre, Superbeauty prévoit un investissement à court terme. «Nous nous sommes engagé à investir 1 million d’euros au moins la première année. L’usine n’a pas bénéficié de dépenses d’investissement depuis longtemps et nous voulons la mettre aux standards attendus par nos clients», poursuit Leslie Bréau-Meniger.
Connue pour ses marques dans l’univers des bébés et ses produits d’hygiène féminine, la PME Natuopera consolide pour sa part son ambition de devenir un leader indépendant de l’hygiène-parfumerie de fabrication française. «C’est la fusion de deux groupes ayant des intérêts communs. L’activité que nous reprenons va très bien se marier avec notre activité existante tant au niveau de la force de vente, avec un redéploiement de cette dernière au plan national, qu’au niveau du portefeuille des produits», explique Killian O’Neill, un des fondateurs de Naturopera. «Ce rapprochement permet d’envisager de nombreuses synergies au plan commercial car nous travaillons dans le même secteur. Nous avons aussi souvent les mêmes fournisseurs ce qui fait que nous allons mutualiser nos achats», complète Geoffroy Blondel de Joigny, le second fondateur. Naturopera emploie une centaine de salariés et ambitionne de réaliser 40 millions d’euros de ventes en 2023.