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Tomorrowland Winter : ouverture du festival mouvementé à l’Alpe d’Huez

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Le festival de musique techno Tomorrowland Winter a commencé ce week-end à l’Alpe d’Huez. Une semaine de festivités, animée par une centaine de DJs, dans un cadre enneigé... qui attire de nombreux étrangers « du bout du monde », dénoncent des collectifs écologistes anti Tomorrowland.

Le collectif "stop tomorrowland Alpe d'Huez" à l'ouverture du festival Le collectif "stop tomorrowland Alpe d'Huez" à l'ouverture du festival
Le collectif "stop tomorrowland Alpe d'Huez" à l'ouverture du festival © Radio France - Juliette Gloria

La Belgique arrive en France le temps d’une semaine. Le festival mondialement connu Tomorrowland installe, pour sa quatrième édition, trois de ses scènes à l’Alpe D’Huez pour le Tomorrowland Winter, du 16 au 23 mars. Une centaine de DJs vont mixer sur les pistes, devant plus de 22 000 festivaliers, dont près de la moitié viennent de l’étranger.

"C'est une aberration écologique"

A l’ouverture du festival, c'est un concert de casseroles qui a pris le dessus sur la musique techno. Une petite cinquantaine de militants s'est rassemblée pour dénoncer "une aberration écologique"à l’appel du collectif "Stop Tomorrowland Alpe d’Huez". Dans le cortège, Marie, pancarte à la main ne cache pas son exaspération : "ça n'est pas normal aujourd’hui que des gens, seulement parce qu’ils ont les moyens financiers, aient la légitimé de venir détruire la planète".

Etats-Unis, Brésil, Corée.. près de 40 % des festivaliers viennent des quatre coins du monde pour venir faire la fête au milieu des Alpes. Sébastien, à l’origine du collectif, accuse Tomorrowland d’attirer ces clients "au bilan carbone démentiel" : "ils nous font croire que c’est 'the place to be' ici ! Nous, on n’est pas contre ce festival, mais il faut arrêter de faire venir ces gens du bout du monde !"

"Les étrangers font partie de la station"

Ces étrangers font pourtant partie de la vie de la station, et ce toute l’année, nuance le directeur de l’office du tourisme François Badjily : "La clientèle internationale représente 50 % de la fréquentation de la station, donc si on écoute ces manifestants, on ferme la station !". Le directeur ajoute que la grande scène est construite sur un terrain de foot, le village sur un parking "donc on ne prend rien à la nature".

Habituellement, l’activité économique commence à s’essouffler à partir de la mi-mars, mais toutes les terrasses de la station sont bondées. Aurélien Galy, serveur saisonnier à La petite Fringale ne sait plus où donner de la tête, mais ne cache pas son sourire :  "les festivaliers sont sympas, pas drogués, pas pressés… j’adore !" . Plusieurs commerçants comparent l’activité de cette semaine à celle des vacances de Noël, comme Richard Canale-Parola gérant des magasins de location de matériels de skis Skiset sur la station : "On augmente notre chiffre d’affaires de 50 % sur cette semaine", il ajoute : "c'est très bon pour notre notoriété et pour celle des Alpes". Un argument peu recevable pour les militants.

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