Brest au chevet des espèces végétales en voie de disparition

Le conservatoire botanique national de Brest est le plus ancien de France mais aussi l’un des plus réputés au monde pour la préservation des espèces menacées. L’équipe œuvre notamment à la sauvegarde d’un palmier endémique de l’île Maurice dont il ne reste plus qu’un seul représentant.

Catherine Gautier, responsable de la conservation du Conservatoire botanique national de Brest, et Stéphane Buord, directeur scientifique action internationale, ont réussi à faire ressusciter la Cylindrocline, un arbuste endémique de l'île Maurice. LP/Nora Moreau
Catherine Gautier, responsable de la conservation du Conservatoire botanique national de Brest, et Stéphane Buord, directeur scientifique action internationale, ont réussi à faire ressusciter la Cylindrocline, un arbuste endémique de l'île Maurice. LP/Nora Moreau

    Dans le vallon du Stang-Alar, vallée verdoyante de 30 ha qui côtoie Brest, près de la plage du Moulin Blanc se trouve le plus ancien conservatoire botanique de France mais aussi l’un des plus réputés au monde pour la préservation des espèces menacées. C’est ici, entre ses étangs, sa cascade et son ruisseau, que des centaines de milliers de visiteurs et scolaires se pressent chaque année, le temps d’une balade ou pour une découverte de ses serres tropicales uniques. 1 200 espèces de plantes menacées, dont 75 % exotiques, prospèrent sur le site, dans les serres comme en extérieur.

    « C’est la particularité climatique du Finistère », glisse Stéphane Buord, directeur scientifique action internationale. « Des hivers rarement froids, beaucoup d’eau et des étés pas trop chauds ; en somme, une douceur propice à l’acclimatation d’espèces subtropicales. » Fait qui s’est vérifié depuis des siècles avec des espèces comme la fraise ou l’igname, rapportées par des explorateurs comme Bougainville, partis et revenus de Brest, au XVIIIe siècle.