Samuel a 10 ans et il a un problème. Cet idiot de Basile a dit à la grande Julie que Samuel l’aime. Mais en vérité, le garçon a plusieurs problèmes. Déjà, il aime la grande Julie, mais en plus, il ne peut pas saquer Dimitri (qui fait que de se la péter), sa mère a préparé un bœuf aux carottes, la maîtresse n’est pas sympa et il n’est plus vraiment sûr d’être cool… Tous ses problèmes, Samuel les raconte à son journal intime. Et à nous. Voici, dans les grandes lignes, la série d’animation Samuel.
Disponible depuis le mois dernier sur Arte.tv, Samuel a conquis les spectateurs en un claquement de doigts. Sur les réseaux sociaux, les avis positifs se multiplient. Il est presque impossible d’y échapper. Saluée pour sa nostalgie et sa justesse, la série d’animation est une véritable pépite. Voici pourquoi il ne faut pas passer à côté.
La simplicité gagnante
Samuel est une série d’animation écrite et réalisée par Emilie Tronche. La jeune femme double même les voix de ses personnages enfantins. Si Samuel se démarque, c’est d’abord pour son esthétique “particulière”. Dessins minimalistes et fond blanc (ou noir, quand c’est la nuit), il n’en faut pas plus à Emilie Tronche pour nous plonger dans l’univers de son personnage principal. Samuel prouve qu’il n’est pas nécessaire d’en faire des caisses pour rencontrer le succès. Parfois, aller au plus simple fonctionne encore mieux. Car derrière ce côté “ébauche”, l’animation de la série est maîtrisée à la perfection.
Si on peut sourire aux problèmes existentiels d’un enfant de 10 ans, Samuel aborde pourtant des sujets très universels. La série d’animation réussit surtout à retranscrire avec justesse et précision cette période étrange, entre enfance et préadolescence, et devrait parler au plus grand nombre. Les personnages de la série sont empreints d’innocence et de spontanéité et cela les rend attachants.
Emilie Tronche pose un regard empli de bienveillance sur les enfants, et sur la petite fille qu’elle était à l’époque. Car on sent que la réalisatrice a creusé dans ses propres souvenirs pour nous offrir Samuel. La nostalgie nous frappe de plein fouet, la série se déroulant en 2006. À l’ère des feuilles Diddl, du coup de boule de Zizou et de MSN. L’écriture de la série est d’une poésie, d’une sincérité et d’une mélancolie toutes douces. Samuel, c’est à la fois notre petit frère et une partie de nous.
La force de Samuel, c’est également son format. La série comprend 21 épisodes d’environ 5 minutes. Il est donc difficile de ne pas la binge-watcher. Les internautes, particulièrement ceux nés à la fin des années 90, ne tarissent pas d’éloges envers Samuel. Car la série a quelque chose de profondément réconfortant. Un doudou qui nous replonge en enfance où nos plus gros problèmes, c’était de récolter les plus belles feuilles Diddl, de s’occuper de nos chiots sur Nintendogs (quitte à jouer en cachette après l’heure du coucher) et d’être cool. Ou, du moins, d’essayer de l’être.
Si vous ne savez pas quoi regarder en ce moment, précipitez-vous sur cette pépite d’animation. Cerise sur le gâteau ? Tous les épisodes de Samuel sont disponibles gratuitement sur Arte.tv et sur la chaîne YouTube Courts Toujours d’Arte. Pour ne rien gâcher à notre plaisir, la bande-son de la série est géniale.
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