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Carpentras : ces hommes et ces femmes ont marqué l'histoire de l'hôtel-Dieu

Des membres de la famille des figures de la vie culturelle, sociale et politique ont aussi été invités pour cette cérémonie de baptême républicain des salles de l'hôtel-Dieu.

Des membres de la famille des figures de la vie culturelle, sociale et politique ont aussi été invités pour cette cérémonie de baptême républicain des salles de l'hôtel-Dieu.

Photos Philippe Dauphin

Carpentras

La municipalité a baptisé des salles, des halls et des cours de l'Inguimbertine des noms de personnalités locales en lien avec l'édifice et son histoire.

Sept lieux. Sept noms. Salles, halls et cours de l'Inguimbertine sont désormais baptisées des noms des personnalités locales qui ont un lien de près ou de loin avec l'emblème de la ville.

L'ouverture prochaine du musée à l'hôtel-Dieu (le 20 avril) était l'occasion de rendre hommage à des figures remarquables de la vie culturelle, sociale et politique de Carpentras.

Ce jeudi, le maire, aux côtés de Jean-Yves Baudouy, de Jean-Marie Torrandell et des élus, a accueilli les familles ou leurs représentants sur le perron de l'Inguimbertine et a levé le voile sur chacune des plaques. Une célébration particulièrement émouvante.

A commencer par l'une des deux salles d'activité qui porte le nom d'Henri Dreyfus, le neveu du capitaine Alfred Dreyfus, et qui fut maire de Carpentras de 1925 à 1940 puis de 1945 à 1947. Entre les deux périodes, il est destitué car juif, arrêté puis transféré à Drancy avant d'être réélu. Sous son mandat, Carpentras se dote du tout-à-l'égoût, de la piscine couverte, d'une maternité et du musée lapidaire.

Hommage émouvant puisque sa fille, Jane Dreyfus, ainsi que son petit-fils assistaient à cette célébration. "Je remercie la Ville d'avoir pensé à mon père qui aurait eu 143 ans aujourd'hui. Il était très attaché à la culture et à cette bibliothèque", confie sa fille unique qui avait 4 ans quand son père est décédé. "Il adorait lire et aimait cette ville.

L'autre salle d'activité face au Jardin des religieuses porte le nom de Marie-Thérèse Chalon, la mère du célèbre journaliste (au Figaro) et écrivain Jean Chalon. La Carpentrassienne (1902-1992) qui a tenu la graineterie rue Porte de Mazan pendant plusieurs décennies, avait publié, en 1976, son autobiographie, "Une vie comme un jour" (Ed. Stock) dans laquelle elle évoque sa vie et ses souvenirs en toute simplicité. Elle y témoigne de son enfance dans une ferme puis de son installation à Carpentras en tant que commerçante. Préfacée par Robert Sabatier, cette autobiographie a été couronnée du prix Gonin décerné par l'Académie française. Cet ouvrage se trouve à l'Inguimbertine.

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