Il fait partie des légendes du cinéma français. Dans "L'Empereur de Paris", Vincent Cassel incarne une autre légende de l'Histoire de France, celle de François Vidocq, le bagnard devenu chef de la sûreté sous l'Empire. Ce film est à voir le mardi 6 février à 20h40 sur La Trois, et en replay pendant 30 jours sur Auvio.
Un nouveau long-métrage qui signe la quatrième collaboration entre l'acteur et le réalisateur Jean-François Richet. A l'occasion de la sortie du film en 2018, Vincent Cassel s'était confié à Relaxnews sur sa passion pour ce personnage et ses relations avec les acteurs et le réalisateur.
"L'Empereur de Paris" marque votre quatrième film avec Jean-François Richet. Qu'est-ce qui vous attire dans son travail ?
C'est un metteur en scène solide avec des références de cinéma très classiques, Einsenstein, John Ford... le cinéma formateur je dirais, mais en même temps qui a beaucoup de souplesse. C'est le mec de "Ma 6-T va crack-er", de "Etat des lieux", avec une espèce de culture assez urbaine aussi. Il y a ce mélange des deux choses et il y a aussi un autre truc. On a quand même fait les deux films sur Mesrine. C'était un an de boulot ensemble et on ne s'est jamais engueulés. Et ça, ça n'a l'air de rien mais ça a quand même sa valeur. Je crois qu'on se complète assez bien. Je sais que je n'ai pas besoin de penser à ce qu'il fait et lui n'a pas trop besoin de penser à ce que je fais. Quand on est sur le plateau, ça va vite.
A la lecture du scénario, qu'est-ce qui vous a poussé à accepter ce rôle de Vidocq ?
Le fait que ce soit un personnage un petit peu à la frange de la société, qui questionne un peu la société du moment. Est-ce que c'est un méchant ? Est-ce que c'est un gentil ? Est-ce qu'il a raison de faire ce qu'il fait ? Est-ce que c'est une balance ? Est-ce que c'est juste un mec qui refuse qu'on l'enferme pour un truc qu'il ne mérite pas et qui essaye désespérément de retrouver sa liberté ? C'est un peu un western, quand on y pense. Un western dans le Paris de l'époque, post-révolutionnaire. Ce n'est pas "Le Bon, la Brute et le Truand" mais il y a un peu ces codes-là dans la narration. C'est le mec en quête de liberté qui se retrouve obligé de s'évader de prison, de se battre contre les méchants mais tout ça s'inscrit dans un contexte politique réel de l'époque, après la révolution. Ce mec a existé en plus, donc tout ce qu'on met en scène dans le film, finalement c'est les prémisses de la police telle qu'elle existe aujourd'hui.
Avant Vidocq, il n'y avait pas de police en civil à proprement dit. A l'époque, Paris n'était pas facile. Pas d'empreintes digitales, pas de photos, pas d'ADN évidemment. Comment arrêter et comment calmer Paris à l'époque ? Il fallait les connaître et pour cela, il fallait les connaître de l'intérieur. Vidocq ayant passé pratiquement 20 ans à rentrer et sortir de prison, il les connaissait tous et a mis son savoir au service de la justice.