Le collagène est une protéine naturellement présente dans notre organisme. Elle compose les nombreux tissus conjonctifs de notre corps tels que les os, les articulations, les tendons ou encore la peau. Son rôle en cosmétique ? Assurer l’élasticité, la densité et le rebondi de la peau, en plus de favoriser son renouvellement. Cependant, sa production décline naturellement dès l’âge de 25 ans et s’avère de moins bonne qualité au fil du temps. On parle ainsi de vieillissement cutané, un processus qui s’accentue face aux différents facteurs extérieurs comme le stress, la pollution, le tabagisme ou encore l’exposition au soleil. Aujourd’hui, il est possible de ralentir et de combler cette baisse de collagène en adoptant une routine de soin anti-âge bien rodée. Mais, avec le concept de beauté « in & out » (prendre soin de soi de l’intérieur et de l’extérieur), émerge une autre forme de traitement : le collagène à boire. Qu’est-ce que c’est ? On a posé nos questions à Joëlle Salvadore-Sime, responsable de la formation chez Derm Acte.

Qu’est-ce que le collagène à boire ?

D’abord apparu en Asie, puis aux États-Unis, avant de franchir les frontières de l’Europe, le collagène à boire est « un complément alimentaire se présentant sous forme liquide ou poudreuse, à boire pur ou à mélanger avec de l’eau », nous l’explique l’experte. Tel un shot quotidien, ce nutriment est donc enrichi en collagène d’origine animale – provenant de la peau des bovins – ou marine – peau, écailles et arêtes de poisson ».

Ainsi, « grâce à sa concentration en acides aminés, cette boisson permet de stimuler la production naturelle de collagène et d’augmenter la résistance des tissus cutanés, en plus de favoriser la régénération cellulaire », explique l’experte. Résultats ? Une peau plus ferme et liftée, un teint lumineux. Au-delà du traitement cutané, cette protéine peut avoir un impact positif en renforçant ongles et cheveux. Ainsi, selon l’experte : « le collagène à boire détient une véritable action de prévention et de traitement du vieillissement cutané ».

Quelles différences avec une crème au collagène ?

Si les propriétés des sérums ou des crèmes anti-âge enrichis en collagène sont relativement similaires au collagène à boire, « l’assimilation par le corps, elle, est bien différente », confie l’experte. « En effet, la plupart des soins au collagène, à application topique uniquement, pénétreront dans les couches supérieures de la peau et auront, avant tout, un fort pouvoir hydratant. Le collagène hydrolysé, lui, est capable de traverser la barrière intestinale, d’atteindre la circulation sanguine et de rester dans la peau plusieurs jours. Pour une action renforcée, il est donc possible de combiner les deux ».

Comment bien le choisir et le consommer ?

Joëlle Salvadore-Sime conseille de se tourner vers le collagène marin. Et pour cause, « il présente une composition en acides aminés proche de celle du collagène humain. Ainsi, il est plus assimilable par l’organisme que le collagène bovin ».

Si, selon l’experte, il n’existe aucune contre-indication à consommer quotidiennement du collagène marin à boire (sauf allergie aux poissons), il est davantage utilisé en cure. Pour commencer, l’experte conseille une cure d’un à trois mois afin de constater les effets de la cure sur le corps. Ensuite, il est possible de faire des cures d’entretien de 13 jours tous les trois mois.

Enfin, il est bon de préciser que « la dose de collagène par jour (environ 4 grammes) peut être potentialisée par d’autres actifs comme la vitamine, l’acide hyaluronique ou encore le zinc », conclut l’experte. Attention toutefois à ne pas additionner les compléments alimentaires apportant les mêmes micronutriments au risque de dépasser les doses journalières.

La prise de compléments alimentaires s’inscrit dans le cadre d’un style de vie sain et d’une alimentation équilibrée. En cas de doute, demander l’avis de votre médecin.