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Ultraviolence des jeunes : "Il faut de la radicalité face à cette lame de fond" (vice-président de l'Essonne)

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"Bon sur le diagnostic, mou sur les mesures", le vice-président de l'Essonne en charge de la sécurité réagit sur France Bleu Paris après les annonces du premier ministre qui appelle à un "sursaut de l'autorité".

Gabriel Attal échange avec des jeunes de Viry-Chatillon.
Gabriel Attal échange avec des jeunes de Viry-Chatillon. © AFP - Bertrand GUAY

Sanctionner les parents, remettre les collégiens à l'école de 8h à 18h, réguler les réseaux sociaux... Gabriel Attal a listé une série de mesures pour renverser la table, et provoque ce choc d'autorité demandé. "Je l'ai trouvé bon sur le diagnostic, moins bon sur le diagnostic chiffré, ce n'est pas qu'une petite minorité de jeunes qui est concerné. Et je l'ai trouvé très mou sur les mesures, et très imprécis. Il faut de la radicalité face à cette lame de fond", réagit Alexandre Touzet, vice-président en charge de la sécurité dans le département de l'Essonne.

Une rixe sur quatre en Essonne, département le plus touché de France. C'est aussi en Essonne, à Viry-chatillon que Shemseddine, 15 ans, a été tabassé à mort devant son collège. C'est dans cette commune que le premier ministre a décidé de lancer une grande consultation pour trouver des solutions face à l'ultra violence qui fait des ravages chez les ados de plus en plus jeunes.

"Il faut mettre le paquet sur la question de l'école primaire, c'est là qu'on voit les premiers comportements déviants", estime Alexandre Touzet.

"C'est aux parents de produire l'effort"

"Sur la parentalité il ne va pas jusqu'au bout, parce qu'on ne va pas mettre un éducateur, un juge un policier devant chaque jeune. Donc il va falloir remettre à la fois du soutien, et la responsabilité pénale. C'est aux parents de produire l'effort", ajoute l'élu. "Il faut que l'autorité redevienne la norme."

Alexandre Touzet est favorable, comme le propose le premier ministre, à des sanctions pour les parents dits "défaillants", comme du travail d'intérêt général et des amendes.
Le problème n'est pas nouveau, et le département n'a pas attendu le premier ministre pour mettre en place des actions avec "six millions d'euros pour les éducateurs de rue, des médiateurs dans les collèges pour les problèmes de harcèlement" rappelle Alexandre Touzet. Mais ça ne suffit pas à enrayer ce fléau de la violence qui commence de plus en plus tôt s'inquiète l'élu.

" Il y a une inadéquation entre les moyens et la vague. Si la parentalité était reprise en main, les moyens suffiraient. Il va falloir traiter le mal à la racine et que les moyens collectifs soient concentrés sur les familles monoparentales nombreuses, les violences intrafamiliales. Il faut à la base que la grande majorité des enfants soient éduqués, pour qu'on concentre ces moyens sur quelques enfants."

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