TRAFICUn juteux point de deal virtuel qui opérait depuis la campagne démantelé

Maine-et-Loire : Un point de deal virtuel, piloté depuis un village, a été démantelé

TRAFICSeize personnes ont été interpellées dans la petite commune de May-sur-Evre près de Cholet
L'opération a mobilisé 120 gendarmes mardi dans le Maine-et-Loire.
L'opération a mobilisé 120 gendarmes mardi dans le Maine-et-Loire.  - A. Robert / SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Il était ouvert sept jours sur sept avec un service de livraison fonctionnant à plein régime dans le Grand Ouest. Seize personnes ont été interpellées mardi après le démantèlement d’un point de deal virtuel qui était piloté depuis la petite commune rurale du May-sur-Evre près de Cholet (Maine-et-Loire). L’opération a mobilisé au total 120 gendarmes, qui ont saisi 41 kilos de cannabis, 760 grammes de cocaïne et 160.000 euros. Cinq fusils et une arme de poing ont également été découverts.

Ce réseau « fonctionnait via des messageries cryptées » pour prendre les commandes des clients, qui réglaient en espèces ou cryptomonnaies et étaient livrés par colis postaux ou directement à domicile, a expliqué lors d’une conférence de presse Sandrine Rousseau, vice-procureure de la République à Angers. Le trafic rapportait gros avec un chiffre d’affaires annuel de plus d’un million d’euros et 60 kilos de drogue qui étaient écoulés chaque semaine. « C’était une vraie entreprise du stup », a souligné le procureur d’Angers, Éric Bouillard.

La drogue envoyée en France et à l’étranger

Les trafiquants présumés importaient leur marchandise de région parisienne, des Pays-Bas, d’Espagne et du Maroc. Ils la redistribuaient en France métropolitaine et outre-mer mais aussi au Mexique et en Lituanie. Parmi les seize personnes interpellées, chacune occupait une fonction précise : livraison, stockage, vente, comptabilité, approvisionnement, publicité…

Six des suspects, qui ont entre 19 et 58 ans, ont été condamnés cette semaine en procédure de plaider-coupable à des peines de huit à vingt-quatre mois de prison et à des amendes douanières de près de 150.000 euros au total. Les dix autres personnes seront jugées le 10 juillet prochain par le tribunal correctionnel d’Angers, huit d’entre elles ayant été placées en détention provisoire.

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