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Ruines de Kilwa Kisiwani et de Songo Mnara

Ruins of Kilwa Kisiwani and Ruins of Songo Mnara

The remains of two great East African ports admired by early European explorers are situated on two small islands near the coast. From the 13th to the 16th century, the merchants of Kilwa dealt in gold, silver, pearls, perfumes, Arabian crockery, Persian earthenware and Chinese porcelain; much of the trade in the Indian Ocean thus passed through their hands.

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Ruines de Kilwa Kisiwani et de Songo Mnara

Sur deux petites îles toutes proches de la côte tanzanienne, subsistent les vestiges de deux grands ports qui firent l'admiration des premiers voyageurs européens. Du XIIIe au XVIe siècle, les marchands de Kilwa échangèrent l'or, l'argent, les perles, les parfums, la vaisselle d'Arabie, les faïences de Perse et la porcelaine de Chine, tenant ainsi entre leurs mains une bonne part du commerce de l'océan Indien.

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آثار كيلوا كيسيواني وسونغو منارا

تقبع على جزيرتين صغيرتين قريبتين من ساحل تانزانيا آثار مرفئين كبيرين حظيا بإعجاب المسافرين الاوروبيين الأوائل. وما بين القرن الثالث عشر والسادس عشر، كان تجار كيلوا يتبادلون الذهب والفضة واللؤلؤ والعطور والاواني العربية والخزفيات الفارسية والبورسلان الصيني، فيمسكون بزمام جزء كبير من تجارة المحيط الهندي.

source: UNESCO/CPE
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基尔瓦基斯瓦尼遗址和松戈马拉遗址

在海岸边的两个小岛上,保存着两个被早期欧洲探险家所称颂为伟大的东非港口的遗址。从13世纪到16世纪,基尔瓦商人从事黄金、白银、珍珠、香水、阿拉伯陶器、波斯土陶以及中国瓷器的贸易,许多印度洋上的贸易是由他们经手的。

source: UNESCO/CPE
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Руины Килва-Кисивани и Сонга-Манара

Остатки двух значительных портов Восточной Африки, восхищавших первых европейских пришельцев, находятся на двух небольших островах около побережья. В XIII-XVI вв. купцы Килвы торговали золотом, серебром, жемчугом, духами, арабской посудой, персидской керамикой и китайским фарфором. Большая часть торговли в регионе Индийского океана проходила через их руки.

source: UNESCO/CPE
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Ruinas de Kilwa Kisiwani y Songo Mnara

En dos pequeñas islas muy cercanas a la costa tanzana subsisten vestigios de dos importantes puertos que fueron la admiración de los primeros viajeros europeos en el África Oriental. Desde el siglo XIII hasta el XVI, una gran parte del comercio del Océano Índico pasó por las manos de los mercaderes de Kilwa que traficaban con oro, plata, perlas, perfumes, loza de Arabia, cerámica de Persia y porcelana de China.

source: UNESCO/CPE
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キルワ・キシワニとソンゴ・ムナラの遺跡群
アフリカ東海岸のインド洋に浮かぶ小島。金と奴隷貿易で栄えたこの島は、12~15世紀に最盛期を迎え、11~17世紀のアラビア風の町並みやイスラームの大モスク、宮殿、要塞などの建造物が残っており、ポルトガル人が勢力を振るう以前のアラビア人たちの支配を物語っている。

source: NFUAJ

Ruïnes van Kilwa Kisiwani en Songo Mnara

De ruines van de havensteden Kilwa Kisiwani en Songo Mnara liggen op twee kleine eilanden net buiten de Tanzaniaanse kust. De overblijfselen van Kilwa Kisiwani zijn de Grote Moskee, het paleis Husuni Kubwa met zijn grote achthoekige zwemvijver, kleinere moskeeën, de Gereza (gevangenis) en een stedelijk complex. De ruines van Songo Mnara bestaan uit vijf moskeeën, een paleiscomplex en drieëndertig woonhuizen. Van de 13e tot de 16e eeuw handelden Kilwa-kooplieden in goud, zilver, parels, parfums, Arabisch servies, Perzisch aardewerk en Chinees porselein. Chinees porselein bleef een ruilmiddel tot ver na de introductie van het monetaire systeem in de stad Kilwa.

Source : unesco.nl

Valeur universelle exceptionnelle
Brève synthèse 

Sur deux îles voisines, toutes proches de la côte tanzanienne, à environ 300 km au sud de Dar es-Salaam, subsistent les vestiges de deux villes portuaires, Kilwa Kisiwani et Songo Mnara. La plus vaste, Kilwa Kisiwani, a été occupée du IXe au XIXe siècle et a atteint l’apogée de sa prospérité aux XIIIe et XIVe siècles. En 1331-1332, le grand voyageur Ibn Battouta y fait escale et décrit Kilwa comme l’une des plus belles villes du monde.

Kilwa Kisiwani et Songo Mnara étaient deux villes commerçantes swahilies qui tiraient leur prospérité du contrôle du commerce maritime dans l’océan Indien avec l’Arabie, l’Inde et la Chine, notamment entre le XIIIeet le XVIesiècle, lorsque l’or et l’ivoire de l’arrière-pays s’échangeaient contre l’argent, la cornaline, les parfums, les faïences de Perse et les porcelaines de Chine. Kilwa Kisiwani a frappé sa propre monnaie du XIe au XIVe siècle. Au XVIesiècle, les Portugais ont édifié un fort à Kilwa Kisiwani, amorçant le déclin des deux îles.

Les vestiges de Kilwa Kisiwani couvrent une grande partie de l’île et de nombreux secteurs de la ville ancienne n’ont toujours pas été fouillés. Il subsiste d’importantes ruines en place en calcaire corallien et mortier de chaux. Ainsi, la Grande Mosquée, édifiée au XI siècle, considérablement agrandie au XIIIe siècle, à la couverture totalement constituée de dômes et de nombreuses voûtes dont certaines décorées de porcelaines de Chine enchâssées ; le palais d’Husuni Kubwa, sans doute construit entre 1310 et 1333, avec sa grande piscine octogonale ; Husuni Ndogo ; de nombreuses mosquées ; la prison de Gereza, construite sur les ruines du fort portugais, et tout un ensemble urbain avec maisons, places publiques, nécropoles et autres bâtiments.

Les ruines de Songo Mnara, à l’extrémité nord de l’île, comprennent les vestiges de cinq mosquées, un ensemble palatial, quelque trente-trois habitations domestiques construites en calcaire corallien et en bois, à l’intérieur d’un mur d’enceinte.

Les îles de Kilwa Kisiwani et de Songo Mnara apportent un témoignage exceptionnel sur l’expansion de la culture côtière swahilie, l’islamisation de l’Afrique de l’Est et le commerce maritime qui a prospéré dans l’océan Indien de la période médiévale aux temps modernes.

Critère (iii) :  Kilwa Kisiwani et Songo Mnara fournissent un témoignage architectural, archéologique et documentaire exceptionnel sur l’expansion de la culture swahilie et du commerce le long des côtes d’Afrique de l’Est du IXeau XIXe siècle, ainsi que d’importantes informations sur les mouvements économiques, sociaux et politiques dans cette région.

La Grande Mosquée de Kilwa Kisiwani est la plus ancienne mosquée qui subsiste sur la côte d’Afrique de l’Est et ses seize baies comportant une alternance de dômes et de voûtes témoignent du caractère unique de son plan architectural. Sa coupole principale du XIIIe siècle était la plus grande d’Afrique de l’Est jusqu’au XIXe siècle.

Intégrité

Les attributs essentiels témoignant de la valeur universelle exceptionnelle sont présents sur les îles de Kilwa Kisiwani et de Songo Mnara. Toutefois, deux groupes d’éléments associés ne sont pas inclus dans le périmètre des limites du bien. Il s’agit de Kivinje – ville commerçante datant essentiellement du XIXe siècle – et de Sanje Ya Kati – île située au sud de Kilwa, avec ses ruines couvrant près de 200 hectares, dont des habitations et une mosquée du Xe siècle, voire antérieure.

Le bien est exposé à l’envahissement de la végétation et à l’inondation par la mer, ainsi qu’à l’empiétement de nouveaux bâtiments et d’activités agricoles qui menacent les vestiges archéologiques enfouis. La détérioration et la dégradation persistantes du bien ayant causé l’écroulement des structures historiques et archéologiques justifiant son inscription, le bien a été placé sur la Liste du patrimoine mondial en péril en 2004.

Authenticité 

La capacité des îles à continuer à exprimer authentiquement leurs valeurs est maintenue en termes de conception et de matériaux car la consolidation des structures est restée limitée et l’on a utilisé de la pierre corallienne et d’autres matériaux appropriés. Cette capacité est toutefois vulnérable, notamment à Kilwa Kisiwani où l’empiètement et la dégradation littorale gênent la compréhension d’une vue d’ensemble de la cité portuaire médiévale. La possibilité pour ces sites de maintenir leur authenticité dépend de la mise en œuvre d’un programme de conservation suivi incluant toutes les mesures correctives nécessaires pour obtenir le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril.

Eléments requis en matière de protection et de gestion

Les sites où se trouve le bien sont juridiquement protégés par la politique générale en vigueur sur les ressources culturelles (2008), la législation sur les antiquités (Loi sur les antiquités de 1964 et son amendement de 1979) et par la législation et la réglementation établies. La législation et la réglementation sur les antiquités sont en cours de révision.

L’administration du bien est placée sous l’autorité de la Division des Antiquités. La gestion des sites incombe à un gestionnaire de site et à des assistants chargés de la conservation. Un plan de gestion établi en 2004 est en cours de révision. Les problèmes essentiels de la gestion concernent notamment l’impact du changement climatique qui se manifeste par une augmentation de l’action des vagues et de l’érosion des plages ; un empiètement humain et animal (bétail et chèvres) sur le site ; un programme de conservation inadapté pour l’ensemble des monuments, et une insuffisance d’engagement communautaire et de perception des avantages associés.

Les menaces à long terme qui pèsent sur le site vont être traitées et l’on va mettre en place des mécanismes pour faire participer la communauté et d’autres acteurs concernés, afin d’assurer une conservation durable et un maintien du site. Il convient d’améliorer le zonage du bien pour permettre une planification assurant un développement et des utilisations agricoles sans effets nuisibles sur les constructions et les vestiges archéologiques enfouis.

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