Les futures mamans britanniques ne seront peut-être bientôt plus des « femmes enceintes », mais des « personnes enceintes ». Effectivement, le gouvernement du Royaume-Uni a émis le souhait, ce 22 octobre, de remplacer le terme « femme » par « personne » auprès des membres des Nations Unies. Cette modification concerne les récents amendements inclus dans un texte de loi (the International Covenant on Civil and Political Rights) signé par les Nations Unis en 1976, visant à protéger les femmes enceintes de la peine de mort dans le monde entier.

Pour le gouvernement britannique, cette démarche a pour but d’éviter toute discrimination et exclusion des personnes en transition sexuelle portant des enfants. Cette proposition fait suite à l’accouchement en juillet dernier du premier homme enceinte : Hayden Cross (une ancienne femme devenue homme, mais qui a gardé son utérus). « Nous avons demandé que le comité des droits de l'homme de l'ONU fasse comprendre clairement que les mêmes droits [à la vie pour les femmes enceintes] s'étendent aussi aux femmes transgenres enceintes », a indiqué le gouvernement britannique.

Cette redéfinition confirme la volonté du Royaume-Uni d’inclure et de reconnaître les personnes transgenres dans la société. En effet, le 18 octobre dernier, Theresa May, premier ministre, avait fait part de sa volonté à mettre en place le Gender Recognition Act, un plan national pour permettre une meilleure intégration des personnes en transition sexuelle.

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Ce changement n'est pas vu du même œil par tout le monde. Sarah Ditum, une féministe et auteure anglaise, s'y oppose fermement : « Cela le rend les femmes non-mentionnables. Avoir un corps de femme et savoir ce que cela implique pour la reproduction ne fait pas de vous un objet d’exclusion. Nous forcer à éliminer toute référence à propos de notre sexe par peur d’être qualifié de réactionnaire est une insulte », a t-elle expliqué. Ce à quoi a répondu le Foreign Office britannique : "Le gouvernement ne s’opposait nullement aux références aux femmes enceintes. On demande seulement au comité des droits de l’homme d’éviter l’exclusion des transgenres enceintes »,