Ce dimanche 7 avril 2024 en début d’après-midi, le calme règne à la Maison médicale de garde de Concarneau. Pour y parvenir, il suffit de se rapprocher des urgences de l’hôpital et suivre le fléchage. Celui-ci nous guide jusqu’à la salle d’attente, à l’ambiance feutrée. Sur une pancarte, il est indiqué de « patienter jusqu’à l’arrivée du médecin ».
Alors que nous sommes seuls, le registre des passages témoigne pourtant de l’activité du lieu. Le matin, pas moins de 17 personnes ont pu bénéficier d’une consultation avec le médecin de garde.
« Les patients n’attendent jamais longtemps »
Ce week-end, c’est le Dr Pierre Guillon qui est chargé d’assurer la permanence. « Travailler ici, c’est super agréable, car nous ne sommes que sur des consultations aiguës ou pour des problèmes pédiatriques », indique le praticien. Angines, otites, grippe… Autant de pathologies à traiter rapidement « mais qui ne nécessitent pas une urgence hospitalière », souligne Pierre Guillon.
Travailler ici, c’est super agréable, car nous ne sommes que sur des consultations aiguës ou pour des problèmes pédiatriques
Résultat : « Cela nous permet de faire des consultations plus rapidement que dans nos cabinets en semaine. Les personnes n’attendent jamais longtemps. En période d’affluence, c’est 45 minutes maximum », affirme le Concarnois.
Justement, Emilie et son fils Clément, 10 ans, sortent tout juste d’une consultation avec le médecin de garde. La Maison médicale, la mère de famille y a été redirigée « après avoir appelé le 15 ». « Pour le week-end, c’est très pratique. Il n’y avait qu’une personne avant nous et nous avons attendu très peu », rapporte la Concarnoise, qui « n’hésitera plus à revenir ici ».
Sur la base du volontariat
« Les gens sont tous contents. On a l’impression d’un vrai service rendu », reprend Pierre Guillon. Pour lui, assurer une garde « fait partie du métier ». Il rappelle que les médecins présents assurent les permanences « sur la base du volontariat, sans contrainte ». Une condition sine qua non, selon lui, en vue « d’attirer de nouveaux médecins généralistes sur le territoire ». Autre avantage pour les praticiens : un prix de la consultation fixé à 53 €, prise en charge à 100 % pour les patients.
Un lieu pas assez visible ?
Nathalie*, qui souffrait ce jour-là d’une otite, regrette pourtant que le lieu « ne soit pas assez visible » sur le site de l’hôpital. « L’attente peut parfois déborder jusque dans le couloir, où les brancards circulent. Pour la confidentialité, ce n’est pas forcément ce qu’il y a de mieux », souligne la Tréguncoise qui salue, néanmoins, l’existence d’un tel dispositif.