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Quel est le protocole en cas de confinement barricadé dans les écoles?

Une voiture de police en travers de la route. Plusieurs voitures sont en bordure de la route.

La Sûreté du Québec a été appelée à intervenir à l'école secondaire de Matane mardi à la suite d'un confinement barricadé préventif. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Jean-François Deschênes

Près de 1600 écoles publiques et privées dans la province sont prêtes à réagir lorsqu’une situation exige un confinement barricadé, grâce au Plan de réponse pour des établissements sécuritaires (PRES), qui a été mis en place par la Sûreté du Québec (SQ) en collaboration avec les milieux scolaires.

La SQ indique que le PRES permet au corps policier de soutenir les milieux scolaires et de mieux gérer les risques en cas de situation dangereuse ou menaçante.

L’élaboration d’un tel plan découle de la recommandation émise par le coroner Jacques Ramsay, en 2008, alors qu’il s’était penché sur la mort d’Anastasia de Sousa, qui a perdu la vie deux ans plus tôt dans la fusillade survenue au collège Dawson.

C’est ce protocole qui a été déployé à l’école secondaire de Matane, qui a mené à un confinement qui a duré plusieurs heures mardi.

[Le confinement barricadé] permet de ralentir la progression de la menace, ça permet également de libérer les lieux pour une identification plus rapide de la menace, ce qui accélère aussi l’opération policière, explique le porte-parole de la Sûreté du Québec Frédéric Deshaies.

Frédéric Deshaies pose pour la photo.

Le porte-parole de la Sûreté du Québec Frédéric Deshaies (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Jean-François Deschênes

Pour assurer le bon fonctionnement de ce genre de protocole, la SQ invite les écoles à le répéter, puisque les pratiques de confinement préventif relèvent des établissements scolaires.

L’exercice de confinement barricadé favorise le conditionnement chez les enseignants, mais aussi chez les étudiants lors d’une situation d’urgence, et puis ça pourrait sauver des vies, mentionne M. Deshaies.

Il ne s’agit pas de simuler des émotions, mais bien de pratiquer des réactions.

Une citation de Frédéric Deshaies, porte-parole de la Sûreté du Québec

Frédéric Deshaies précise également que les exercices se font sans présence policière, sans coup de feu et sans jeu de rôle et que ces exercices durent généralement quelques minutes.

Selon les données de la Sûreté du Québec, 72 % des 1600 établissements scolaires ont fait au moins un exercice de confinement barricadé avec le personnel et 11 % en ont fait un avec leurs élèves depuis l’implantation du PRES.

M. Deshaies indique également que la Sûreté du Québec réévalue constamment ses pratiques et outils.

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