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Dix hôpitaux privés de la métropole lilloise menacent d'arrêter totalement leur activité à partir du 3 juin

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Les cliniques et hôpitaux privés tirent la sonnette d'alarme après la décision du ministère de la Santé d'augmenter les tarifs hospitaliers de seulement 0,3% pour le privé, contre 4,3% pour le public. Intenable, explique le directeur du pôle Lille Métropole du groupe Ramsay Santé.

Le groupe Ramsay Santé dénonce l'inégalité de traitement dans les tarifs hospitaliers entre le public et le privé Le groupe Ramsay Santé dénonce l'inégalité de traitement dans les tarifs hospitaliers entre le public et le privé
Le groupe Ramsay Santé dénonce l'inégalité de traitement dans les tarifs hospitaliers entre le public et le privé © Maxppp

Va-t-on vers une fermeture quasi totale de tous les hôpitaux et cliniques privées de la métropole lilloise à partir du 3 juin, hors soins vitaux et urgents ? C'est en tout cas la menace que brandissent ces établissements en réaction à la décision prise par le ministère de la Santé : les tarifs payés par l'assurance maladie pour des actes médicaux augmenteront de seulement 0,3% dans les établissements privés alors qu'ils augmenteront de 4,3% dans les hôpitaux publics.

Emmanuel Dechirot est dirige le pôle Lille Métropole du groupe Ramsay Santé
Emmanuel Dechirot est dirige le pôle Lille Métropole du groupe Ramsay Santé © Radio France - Odile Senellart

"Cela veut dire que la revalorisation des tarifs est 14 fois plus importante dans le public que dans le privé !", s'insurge Emmanuel Dechirot, le directeur du pôle Lille Métropole du groupe Ramsay Santé. Il rappelle que, selon la Fédération de l'hospitalisation privée, 60% des établissements risquent de se retrouver en déficit. Ce sera le cas d'une partie des 10 cliniques et hôpitaux du groupe Ramsay Santé dans la métropole lilloise, selon lui. Des établissements qui prennent en charge plus de 200.000 patients chaque année et qui emploient plus de 2.200 salariés.

Un manque à gagner aux lourdes conséquences, notamment pour les patients

Selon Emmanuel Dechirot, cette différence de tarif entre public et privé va entraîner un manque à gagner de 8 millions d'euros sur un an pour les 10 établissements qu'il gère. Avec de lourdes conséquences : des délais de rendez-vous pour les patients allongés, un renoncement à des investissements ou encore l'impossibilité de revaloriser les salaires des 2.200 salariés.

"Ça n'est pas acceptable pour des professionnels qui font bien leur travail, dont nous sommes fiers, et qui sont à égalité de devoirs et de compétences que les autres professionnels de santé", dénonce Emmanuel Dechirot qui rappelle aussi que les cliniques et hôpitaux privés représentent aujourd'hui 35% des hospitalisations en France, pour seulement 18% des dépenses : "Le privé est un secteur essentiel dans le dispositif global de la santé en France. Le détruire, l'amoindrir, ça ne va pas améliorer la prise en charge des Français."

D'où cet appel national aux cliniques et hôpitaux privés à cesser totalement leurs activités, hors soins urgents et vitaux, à partir du 3 juin. Une pétition Défendons, ensemble, l'accès aux soins partout en France, a été mise en ligne sur le site change.org

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